Chapitre 12

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La soirée touche finalement à sa fin, me voilà devant leur porte à enfiler mes bottes quand je me rend comptes que je n'ai même pas encore eu le temps de mentionnée mon invitation pour les fêtes de Noel. Je me tourne vers les garçons qui m'accompagne jusqu'à leur porte malgré tout le rangement qui les attend dans la cuisine après cette agréable et longue soirée.

— Je ne sais pas si vous faites quelques choses pour Noel, mais je sais que ma mère va arriver demain soir pour passer les fêtes avec moi. Je me suis dit que si vous n'aviez rien à faire, vous pourriez venir dîner avec nous pour le réveillon de Noel ? Je propose en enfilant ma veste avant de la fermer entièrement malgré les quelques mètres qui me séparent seulement de ma maison.

Laurent jette un regard à Gabriel le teint livide et l'air légèrement paniqué durant quelques secondes, et je jurerais presque voir la même expression sur chacun de leur visage, sauf Derek qui assis sur les escaliers me regarde en penchant la tête sur le côté comme à son habitude aucune expression ne traverse son visage.

— On part en voyage chez de la famille demain matin, mais c'est gentil d'avoir pensé à nous Esmee. Fini par annoncer Gabriel en brisant le silence qui c'était installer.

De la famille ? Il y a encore quelques heures seulement, il m'assurait qu'ils n'avaient plus de famille tous les cinq. Pourquoi me mentir ?

— Oh... vous allez rester longtemps, tu penses ?

— On rentrera sûrement pour le début de la nouvelle année, profite de ta mère. Je suis sûre que ça fait longtemps que tu ne l'as pas vu. Continue Laurent un peu plus brusquement qu'à son habitude.

Bon sang, mais qu'est-ce qui leur arrive à tous les quatre d'un coup ? Il n'y avait que Derek pour rester fidèle à lui-même en se redressant pour me prendre la main et sortir de la maison. Il me raccompagne chez moi en traînant des pieds sur le gazon rempli de neige avant d'arriver sur mon perron. Je sors la clef de chez moi les traits du visage tiré par l'inquiétude de ce mensonger, et le faite que Derek allait partir lui aussi durant un temps qui ne me semblait pas si déterminé que ça au vu de leur réponse.

J'insère ma clef dans la serrure quand une grande main apparaît dans mon champ de vision. Il la descend lentement sur l'avant de mon bras jusqu'à la refermer sur ma main qui tient la clenche de la porte, son souffle chaud dans les cheveux qui repose sur ma nuque et ses larges épaules que je pouvais sentir à quelques millimètres du reste de mon corps. Je n'avais pas besoin de grand-chose pour réussir à avoir chaud si ça n'est suffoqué quand il était dans les parages, aussi absurdes cela puisse paraître.

— Tu vas me manquer toi aussi... Soufflais-je en me retournant avant de fondre dans ses bras.

Mes mains, reliées à l'arrière de son dos, et ma tête posé sur son torse, juste au niveau de son corps que je pouvais entendre battre avec une frénésie qui épousait à la perfection, les pulsions du sang qui coulait dans mes veines. Il allait définitivement me manquer, quand bien même nous allions nous séparer durant une courte période. Pour moi, c'était assez suffisant pour que l'ennui refasse son apparition dans ma vie.

Nous restons de longues minutes dans cette même positon avant que ses bras ne décident enfin de se refermer sur mes frêles épaules. Je soupire de bonheur en me demandant ce que j'allais bien pouvoir faire durant son absence, je sais que je ne serais pas toute seule. Que la compagnie de ma mère me fera le plus grand des biens, mais je ne pouvais m'empêcher de me dire que ça serait bien plus diffèrent, que s'il aurait été avec moi.

Je finis par relever la tête en posant mon menton entre ses deux pectoraux le regardant droit dans les yeux et prenant le temps d'observer ses iris gris qui continuaient de me faire chavirer un peu plus à chaque secondes. Quelques choses chez lui me paraissaient des plus étranges, mais en même temps, j'avais le sentiment qu'il était l'être le plus normal qui m'est était permis de rencontrer. Rien n'était logique et tout était contradictoire au vu de son comportement qui n'avait pourtant rien de normal si on y regardait d'un peu lus prêt.

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