Chapitre 21

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Je vais enfin avoir ce que j'ai toujours voulu, je vais récupérer ce qu'il manque à ma vie. Je l'ai cherché tellement longtemps que ma tête n'arrive pas encore à assimiler le faite que je vais enfin le récupérer après toute ses années passé l'un loin de l'autre. Mais avant ça, avant je dois faire quelque chose de la blonde dans mon coffre.

Elle pense pouvoir me tourner le dos ? Elle pense que je vais la laisser s'en aller comme ça, que je suis assez débile pour la laisser retourner à une vie normale. Que dalle, absolument rien de tout ça ne va arriver. Je ne peux pas la laisser partir, je n'y arriverais pas, elle est à moi. Elle a accepté de m'épouser, elle a mis la bague à son doigt quand je lui ai ordonné, elle m'appartient. Et je n'aurais pas crue encore hier gagnée de gros lot dans la même journée.

La route jusqu'à chez-moi me parait bien trop courte maintenant que je sais qu'elle ne me verra plus jamais comme l'homme qu'elle à aimer. Et je suis dérangé par cette idée, parce que si je ne peux pas l'avoir, alors personne d'autre ne l'aura. Et pour ça, il faut que je m'assure qu'elle reste entre mes doigts. Je ne veux pas la voir partir loin de moi, je veux qu'elle reste la femme qui m'aime et qui sourit quand je suis doux avec elle. Et puis de toute manière, elle m'a promis qu'on remettrait le couvert ce soir après notre partie de jambes en l'air dans la maison près de la plage. Elle doit tenir sa promesse, même si je ne tiens pas les miennes.

Arrivé dans le garage de chez moi, je coupe le moteur et descends de la voiture avant d'ouvrir le corps et de retrouver ma petite poupée russe le regard rivé devant elle, dans la position d'un bébé en détresse. Mmmh, je n'aime pas ça. Je l'attrape dans mes bras comme une princesse et traverse les couloirs vide de ma maison avant de sortir dans le jardin en direction du petit cabanon au fond de celui-ci. J'en pousse la porte et l'à dépose sur le sol, il n'y a rien à l'intérieur donc j'espère qu'elle a une sacrée imagination pour occuper son temps en attendant que je vienne la chercher.

— Je viendrais te chercher plus tard, soit sage. Je lui ordonne en caressant lentement ses cheveux blonds.

— Est-ce que tu vas me faire du mal ?

Sa voix est neutre, il n'y a pas une once de sentiment dans ses paroles.

— Non, pas si tu ne fais rien qui te fera du mal.

— C'est toi qui me fais du mal, c'est toi qui me fais souffrir depuis le début. J'ai été une idiote de penser que tu pouvais m'aimer, une sacré idiote. Siffle-t-elle entre ses lèvres rosé.

— Je t'avais prévenue dès le départ, mais tu n'as pas voulu m'écouter. Tu crois que je fais ça pour te faire chier ? Tu crois que je me force à ne pas t'aimer pour le plaisir ? Esmee regarde moi quand je te parle bordel !

Elle redresse ses yeux vers les miens et me fusille du regard en restant assise sur le sol sans daigner faire plus d'un geste dans ma direction.

— Je crois que tu es un putain de psychopathe qui n'a aucune pitié pour personne. Je crois que l'erreur de ma vie n'a pas été de me faire battre par Christian, mais d'être tombé amoureuse de toi.

Oh non, elle n'aurait jamais dû dire ça. Jamais.

— Répète un peu pour voir ?

Elle continue de me regarder droit dans les yeux en se mettant à reculer à mesure que je marche dans sa direction. Elle n'ira pas loin, elle n'ira jamais loin temps que je serais toujours en vie. J'attrape sa cheville et la tire dans ma direction avant de plaquer mon corps contre le sien frêle et sans défense. J'attrape ses mains et les coince au-dessus de sa tête. Elle n'ira nul part.

— Tu as menti, tu t'obstines à croire que tu n'es pas comme Christian, mais c'est faux. Tu es pire que lui. Continue Esmee en essayant de se débattre sous moi.

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