Chapitre 25

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C'était faux, je ne voulais pas le croire et je n'arrive pas non plus à le croire. Il disait que je le connaissais, mais la vérité, c'était que j'aimais un inconnu qui n'avait fait que me mentir. Je le déteste pour ça et je l'aimais parce que j'étais trop stupide pour passer à autre chose et laisser le temps à mon cœur de s'en remettre.

Les frites sont posées sur la table avec ma glace, elles sont chaudes et parfaitement salées. J'attrape deux frittes et les plonge dans ma glace avant de la ramener à ma bouche et soupirer de plaisir en entend ma nausée s'estomper. Anton me regarde en retenant une grimace de dégoût, son corps et luisant de sueur après sa course jusqu'en ville. Sylvester lèche la cuillère de glace que je lui ai mise de côté tandis que je suis occupé avec mon pot.

Anton a pris en muscle, sans parler de ce tatouage qui décore son torse. Il a commencé à se tatouer, et même si j'aime le faite qu'il n'en avait pas, dire qu'il n'est pas sexy avec saurait mentir. Un serpent entoure sa taille sur trois tours avant que la tête du serpent ne descende au niveau de son nombril. Il est fraîchement tatoué et certaines retouche devront être faite, mais ce tatouages déjà bien trop imposant pour un premier tatouage. Et je sais qu'il ne compte pas s'arrêter là.

— Je ne savais pas que tu avais un autre frère. Soupirais-je en passant une main sur mon ventre.

Je ne me serais pas douté une seconde que mon père garder à membre de leur famille enfermé aussi proche de notre famille. Et c'est aussi un détail qu'il a omis de me préciser. Il allait m'entendre durant notre prochain appel. Je ne pouvais pas imaginer qu'il est fait du mal à cet homme, je ne voulais pas y croire et je préfère me voiler la face comme depuis le début qu'affronter la vérité en face. N'empêche ce n'était pas une raison pour qu'Anton se venge sur moi sachant que s'il m'aurait expliqué sa situation j'aurais tout fait pour l'aider à retrouver son frère.

— Un frère jumeau.

Génial, un deuxième Anton.

— Il habite avec moi maintenant, j'essaye de rattraper le temps perdu avec lui. Il m'a manqué Esmee, plus que tu ne peux te l'imaginer.

— Temps mieux, il a sûrement besoin de toi lui aussi.

Je ne savais pas quoi dire de plus, et je ne savais pas non plus comment une discussion aussi simple tournerait à une dispute. Parce que, quoi que l'on se dit tous les deux, ça serait le cas, comme à chaque fois. On finira par être en colère l'un contre l'autre parce qu'on n'arrive jamais à se mettre d'accord sur quoi que ce soit.

— Tu as trouvé un prénom pour le bébé.

Je continue de grignoter ma glace en détournant le regard de ses yeux gris qui me fixe comme si j'étais la seule chose dont il pouvait se préoccuper. Ce qui malgré toute ma volonté dit croire, n'était que mensonge et supercherie.

— Non pas encore, je n'y réfléchis pas trop. Je verrais sans doute le jour où elle sera dans mes bras.

Ma petite fille, une jolie petite fille pour qui je donnerais ma vie.

— Rentre avec moi, à la maison.

— Ce n'est pas ma maison Anton. Répliquais-je en gardant mon calme.

— Ta maison, c'est là où je suis moi, rentre avec moi Matriochka.

Je ne pouvais pas, et je ne céderais pas. Pas cette fois.

— Pourquoi est-ce que je ferais une chose pareille ?

— Parce que je ne peux pas vivre sans toi. S'énerve Anton forcé de dire tout haut ce qu'il pense tout bas.

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