Ce matin, quand je me suis réveillé, que j'étais entièrement nu, dans les bras de ce connard fini. J'ai eu l'envie de vomir, je ne sais pas comment j'ai pu me dégager de ses bras, mais j'y suis parvenue et je me suis enfouie dans la salle de bain pour vider mon estomac. J'étais nu comme un ver, et l'impression d'être répugnante monter de plus en plus dans le fond de ma gorge.Je n'ai eu besoin que de croiser mon regard dans le miroir de la salle de bain pour voir les traces que ses mains avaient laissées sur ma peau. Les larmes se sont mises à couler alors que je me revoyais un an en arrière dans la même situation. Les hommes continuaient de penser qu'ils pouvaient faire de moi ce dont ils ont envie. Mais non, j'avais déjà trop donné. Alors c'est peut-être pour ça que cette fois-ci, j'ai eu la force de m'habiller le plus silencieusement possible et courir à la police.
Il n'allait pas s'en sortir cette fois-ci, je refusais qu'il y est encore un homme sur terre qui puisse lever la main sur une femme sans être punie. Je n'allais pas abandonner, je refusais d'abandonner. Mon père n'allait pas revoir sa fille pleurée dans ses bras pendant des mois, et ma mère n'allait pas devoir monter un dossier en béton pour un fils de pute dans son genre. Je ne pourrais plus jamais me regarder dans un miroir si je le laisser s'en sortir comme j'avais pu le faire avec Christian.
Je n'étais pas une poupée, je n'en serais jamais une. J'avais été naïf, idiote, stupide, amoureuse ? J'avais été tout ce que mon cœur n'était pas capable de supporter après ses années d'enfer passée au coter de Christian. Mon corps serait incapable de supporter encore une fois les mains d'un homme violent. Mon cœur avait beau prendre les mauvaises décisions concernant les personnes qu'ils se mettaient à aimer, je ne le laisserais pas me supplier de rester près de la personne qui fait battre mon cœur jusqu'à que celui-ci finisse par mourir.
Anton voulait la guerre ? Très bien, il allait régler ça avec la police, et si cette fois, je devais témoigner pour le foutre en prison comme les détracter dans son genre, et bien, c'est ce qui allait arriver. J'étais désolé pour Yury et Nikita qui pour le moment avait l'air d'être les deux seuls de normale et charmant. Voir leur frère en prison leur ferait sûrement du mal, mais c'était une question de vie ou de mort. Je n'avais pas le choix, soit, je me battais jusqu'au bout, soit je baissais les armes et dans ce cas-la tout était fini pour moi.
Égoïste ? Oui, cette fois, je serais égoïste jusqu'au bout. Plus de retours en arrière, je rêvais d'une vie paisible et c'était ce que je comptais avoir.
Debout, devant la porte de mon appartement qui venait de se faire défoncer par la police, je rentre à l'intérieur après eux et regarde Anton assis sur ma fenêtre. Il se redresse lentement en se retournant dans notre direction les sourcils levés. Un petit sourire décore ses lèvres, il n'a pas l'air paniqué, on dirait même que la situation l'amuse plus qu'elle ne le met en colère.
— Monsieur, veuillez lever les mains en l'air. Vous êtes en état d'arrestation pour violence conjugale.
Anton secoue la tête en soufflant la dernière taffe de sa clope avant de se diriger vers sa veste de costume posé sur une des chaises de la table à manger.
— Monsieur arrêté de bouger et fait ce qu'on vous demande ! S'énerve le policier en levant son arme cette fois dans la direction d'Anton qui n'a pas l'air d'être impressionné.
Je ne veux pas qu'il lui tire dessus, je ne veux pas avoir une autre mort sur la conscience, je ne veux juste pas le voir arrêter de respirer. Il faut qu'il reste en vie, mais loin de moi.
Anton attrape son porte-monnaie et en sort une carte avant de le jeter dans la direction des policiers. L'un d'entre eux l'attrape et prend quelques secondes avant de le lire, il finit par serrer la mâchoire et faire un signe de main à ses coéquipiers de baisser leurs armes.
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Utopia
Romance╔ Quand une jeune femme décide de tout quitter pour une ville perdue. Des voisins qui disparaissent du jour au lendemain, remplacer par cinq frères presque identiques. Dont l'un d'entre eux, le plus jeune, le plus discret. Un homme qui s'introduit c...