Chapitre 4

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Je le déteste.

Du plus profond de mon cœur, je le déteste, je ne peux pas aimer une personne qui se comporte de cette manière est qui aime jouer avec mes sentiments. Qui, à part un psychopathe serait capable de faire une crise de larmes pour amadouer la personne avec qui il est en conflit. Je ne le comprends pas, et je n'arriverais sans doute jamais à le comprendre. Assise sur ses genoux, je continue de me débattre détestant l'idée de le laisser croire ne serait-ce qu'une seule seconde que je puisse retomber dans ses bras comme j'ai pu le faire.

Je suis amoureuse de lui, ça me déplaît, mais je ne pourrais pas démentir ce fait. Je suis amoureuse d'un homme qui en a tué un autre avec une hache, bon sang, mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ?

— Pourquoi est-ce que tu ne me laisserais pas tranquille ? Dis-moi ce que je t'ai fait pour que tu continues d'agir de cette manière avec moi ?

J'étais à deux doigts seulement de le supplier, à bout de souffle, j'arrête de me débattre me contentent de le regarder droit dans les yeux en quête de réponse. Mais rien, dans ses yeux gris, il n'y avait rien d'autre qu'un troue béant que je serais incapable de combler même si je devais mourir et revivre encore une fois pour lui.

— Je ne peux pas te laisser tranquille.

— Pourquoi ?

Il ne me répond pas préférant fixer mes lèvres en laissant une de ses grandes mains remonté lentement jusqu'à ma nuque. Ses doigts se refermaient sur ma peau pendant que son pouce se met à caresser de tendre cercle, faisant remonter mes frissons jusqu'à la pointe de mes cheveux.

— Ne fais pas ça...

— Faire quoi ? Murmura-t-il en venant coller son front contre le mien.

— Faire ça... Je soupire en serrant mes mains entre elles sur mes cuisses. Ne me fais pas ça à moi, j'y arriverais pas une seconde fois...

S'il venait à me faire du mal, et je savais au fond de mon cœur que c'est ce qui allait arriver, je serais incapable de me relever. J'avais échappé à un ex sociopathe, il était hors de question que je replonge dans ce qui c'était représenter pour moi la douleur et le désespoir d'être humaine, d'avoir des sentiments. Je ne savais définitivement pas choisir les hommes de qui je tombais amoureuse, je n'avais pas besoin qu'on me le dise pour m'en rendre compte de par moi-même.

Anton continue d'approcher son visage en venant frôler mon nez du sien, sa deuxième main se resserre sur ma taille me poussant à m'approcher un peu plus de son torse chaud. J'étais là assise sur ses genoux à le laisser faire, en me comportant comme un chiffon incapable de bouger de par lui-même. J'étais pathétique, pour sûr. J'étais la femme la plus pathétique qui m'est jamais était donnée de rencontrer. Ce n'est pas lui que je déteste, c'est moi.

— J'ai envie de t'embrasser.

Je secoue la tête les lèvres tremblante une larme roulant sur ma joue, je m'étais promis de ne plus jamais pleurer pour un homme comme lui. Et me voilà de nouveaux en larme pour la simple raison que moi aussi, j'avais envie de l'embrasser, mon cœur en avait envie, mais mon cerveau continuer de me crier que ce n'était pas la meilleure chose à faire.

— Pourquoi ?

Parce que tu es mauvais pour moi bon sang Anton !

— Parce que je ne veux pas que tu m'embrasses, je ne veux pas être dans tes bras, je ne veux pas que tu me touches, je ne veux pas, tout simplement.

Il fronce les sourcils en poussant un grognement digne de celui d'un animal avant que sa main ne se resserre sur ma nuque me forçant à croiser son regard qui continue de me faire chavirer pour aucune raison qui ne serait-ce qu'un tant soit peu raisonnable.

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