Chapitre 2

8.8K 520 134
                                    


Debout au pleins milieu de cette pièce vide de vie ou de chaleur humaine, je regardais Sergeï déposer Anton sur un fauteuil roulant qu'il a récupéré dans la voiture avant de l'attacher dessus. Je ne comprenais rien à la situation, qu'est-ce qui se passait ? Pourquoi est-ce qu'il venait de droguer son propre frère bon sang.

— Arrête de t'inquiéter, je fais ça pour son bien. On fait tout ça pour son bien, il a complètement perdu les pédales depuis que tu n'es plus là. Il croit que la vie se résume à un jeu de dames, et dans son jeu, c'est lui le roi. Plaisante Sergeï en ouvrant la porte du frigo pour me montrer l'étendue des dégâts.

Il n'y avait pas de nourriture dans ce frigo, seulement de l'alcool et encore de l'alcool et toujours plus d'alcool sans parler les placards qui ne représentait rien d'autre qu'un paradis pour alcoolique. Je passe une main dans mes cheveux en détournant le regard de cette vue pathétique avant de revenir sur Anton toujours endormi sur le siège la tête pencher vers l'avant. Je crois avoir vu assez de son comportement pour savoir qu'à son réveiller, il ferait un massacre. Cela faisait déjà trente bonnes minutes qu'il était endormi.

— C'est une très mauvaise idée ce que tu viens de faire. Il ne va pas être content. Soupirais-je l'air dépassé par la situation.

— Oh que oui, il ne va pas être content, mais on s'en occupe. Toi, tu vas prendre le premier avion est retourné à Los Angeles.

— Alors quoi ? Tu m'as utilisé comme la première fois, c'est ça ? Je ne suis rien d'autre qu'un pion dans votre satané jeu ! M'écriais-je à deux doigts de la crise de nerfs.

Sergeï s'approche et attrape mes mains dans les siennes me forcent à croiser son regard.

— Ce n'est pas du tout ça, je t'ai promis de te protéger de lui. Si tu restes, je ne pourrai rien, absolument rien du tout pour toi.

— C'est de vous tous dont j'ai besoin d'être protégé ! Vous êtes tous des malades dans cette famille ! Crachais-je en dégagent mes mains brusquement des siennes. Va te faire foutre Sergeï.

Je me recule et resserre les plis de ma veste sur mon corps avant de me diriger vers le couloir qui mène à la sortie. Il était hors de question que je reste une minute de plus avec eux.

— Prends au moins les clefs de la voiture, si tu ne veux pas rentrer en avion laisse moi te donner ça au moins. M'interpelle Sergeï en sortant les clefs de sa poche.

— Je n'ai pas besoin de ta voiture n'y de quoi que ce soit.

Je disparais dans le couloir et me mets à marcher en direction de la grande porte tout au fond quand j'entends un miaulement que je serais capable de reconnaître entre mille. Je me retourne et regarde mon chat qui a bien grandi désormais s'avancer vers moi en continuant de miauler.

— Oh mon bébé...

J'avance dans sa direction et m'abaisse avant de le prendre dans mes bras en retenant mes larmes du mieux que je peux. Il frottait son visage contre le mien s'en jamais s'arrêter de miauler et de ronronner en même temps. Qu'est-ce qu'il m'avait manqué.

— C'est fini mon cœur, tu vas rentrer à la maison avec maman. Tu verras, tu auras toute la place du monde pour te promener.

Instantanément je me sentais beaucoup mieux, j'avais le sentiment d'avoir récupéré une petite partie de mon cœur ce qui était assez suffisant pour me permettre de ne pas fondre en larmes sachant qu'il m'avait été retirer pendant plus de six mois. J'avais pensé qu'il était mort pendant un moment, et c'est sans doute ce que j'aurais cru si Sergeï ne m'avait pas dit la vérité.

— Anton s'en est bien occupé, il a tous ses vaccins, et même une puce. Un vrai petit prince.

Je me retourne vers Noah, ou plutôt Yury qui entre par la grande porte avant de s'avancer vers moi un grand sourire sur les lèvres. Je me redresse complètement en effectuant quelques pas en arrière le voyant ouvrir ses bras dans l'intention de me faire un câlin, je suppose.

UtopiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant