Chapitre 9

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J'ai la tête qui tourne, j'ai mal au ventre et j'ai du mal à respirer. L'air est lourd, il fait chaud, je suis en sueur et mes cheveux me collent à la nuque et sur le front. Je peine à ouvrir les yeux, mais une fois que j'ai réussie, je prends le temps d'observer les alentours autour de moi. Je suis dans un cabanon, mes bras me font mal attacher au plafond.

J'essaye de tirer dessus, mais en voyant que ça m'entaille plus la peau que ça m'aide à me libérer, j'arrête tout de suite. Mes pieds sont nus et raflent sur leur pointe le sable sous eux, ou est-ce que je suis ? Il y a certains déserts à Los Angeles, mais je serais incapable de dire où je me trouve pour autant. Je commence à paniquer, je commence sérieusement à paniquer quand mon regard tombe sur une chaise remplie d'ustensile qui ne devrait pas être fait pour les humains, et qui je suis sûr ne le sont même pas.

— Je ne peux pas...

Je secoue la tête en voyant des points noirs dansée sous mes yeux. J'ai les oreilles qui sifflent, tout devient beaucoup trop bruyant autour de moi.

— Laissez-moi sortir !

J'ai l'impression que les murs en bois de la cabane son en train de se refermer autour de moi, l'air commence à disparaître d'entre mes poumons et je suis incapable de me calmer toute seule. Je ne pourrais pas, cette fois, je n'y arriverais pas. Je serais incapable de trouver une solution, de faire fonctionner mon cerveau. Rien.

La porte face à moi finis par s'ouvrir laissant entrer deux hommes aussi costaux que des bœufs. Ils en traînent un troisième derrière eux qui peine à tenir debout. Et avant même que je sois capable d'évaluer la situation, le visage d'Anton apparaît sous mes yeux, amochés, salement amochés. Ses cheveux sont remplis de terre, et il peine à tenir sur ses deux jambes.

— Lâcher le ! Je leur hurle en essayant de nouveau de me débattre.

Ils ne m'écoutent pas et forcent Anton à se mettre à genoux en coinçant ses bras derrière sa tête. Il n'exprime rien, pas un seul gramme de douleur n'a l'air de le traverser, mais à l'intérieur, il doit souffrir le martyre.

— S'il vous plaît...

Je ne sais même pas pourquoi je les supplie sachant qu'aucun d'entre eux n'obéira à mes paroles. La porte s'ouvre de nouveau sur l'homme du bar, celui à qui Anton a crever l'œil. On est dans la merde, autant lui que moi. Il ne va pas nous laisser repartir comme ça, jamais. Il sourit de toutes ses dents mal alignées est pas très blanc, un cigare coincer entre ses lèvres, il en tire une longue taffe avant de la souffler dans l'air déjà bien trop étouffant.

— Comme on se retrouve joli petit ange. Plaisante l'homme en faisant quelques pas dans ma direction sous le regard noir d'Anton.

— Je te préviendrais une seule fois Paul. Si tu l'as touche, je te découperais en petit morceau pour la prochaine salade de Vadim. S'énerve Anton sans pour autant bouger de sa position.

L'homme prénomme Paul commence à rire de plus en plus fort en dérivant pour marcher jusqu'à Anton. Et la seconde qu'il suit il à arrêter de rire pour gifler fort Anton, je retiens un hoquet de stupeur, mais ce n'est pas suffisant parce qu'une deuxième gifle suit.

— Arrêtez ! Je vous en prie !

Il va les tuer, je sais qu'il va les tuer. Il va vraiment tout les tuer, je n'ai pas peur pour Anton, j'ai peur qu'il devienne tellement incontrôlable qu'il vienne me finir avec eux par la même occasion. J'en viens même à regretter de l'avoir déjà giflé deux fois moi aussi depuis qu'on s'est retrouvé, même si pour les deux fois, il le méritait amplement.

— Ne t'inquiète pas petit ange, ça va bientôt être à ton tour. J'ai juste besoin de deux trois trucs pour toi.

Paul se retourne vers la table que j'ai aperçue tout à l'heure et qui a déclenché une crise de panique chez moi tout de suite calmer après avoir rencontré les yeux gris de l'homme qui fait battre mon cœur, malgré moi.

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