Chapitre 15

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Tous les deux assis dans la voiture, le regard perdu dans le vide, sa main posée sur ma cuisse qu'il continue de caresser du bout de ses doigts depuis dix minutes. Et ce n'est qu'après cinq minutes que je me rends compte qu'il écrit son prénom sur ma cuisse sans arrêt, il le répète encore et encore. J'ai arrêté de pleurer depuis un moment maintenant, je me concentre sur la route qui est interminable. Il conduit de longues minutes dans le centre-ville avant de faire le long des plages de Los Angeles et de s'arrêter devant une maison dont les rayons du soleil la rendent encore plus belle.

— Qu'est-ce qu'on fait ici ? Je demande en détachant ma ceinture avant de descendre à mon tour.

Il fait le tour de la voiture et vient récupérer ma main avant de marcher en direction de l'entrée de la maison. La porte est grande, est je serais sans doute incapable de la poussée de mes petits bras. Il me fait rentrer et me laisse admirer dans le silence la décoration et la jolie maison qui nous donne une vue imprenable sur l'océan et une plage privée. Je marche en direction de la terrasse qui a son propre escalier qui nous mène sur la plage.

— C'est magnifique...

— Ça te plaît ?

Je hoche de la tête avant de tourner la tête sur Anton adossé à un des piliers de la terrasse, il s'approche lentement de moi et attrape mes cheveux pour les attacher dans un élastique. Je le laisse faire profitant de l'air qui passe sur ma nuque et mon cou à ce moment-là.

— Pourquoi est-ce que tu m'as emmené ici ?

— Tu m'as demandé une soirée ensemble ? Une promenade sur la plage ? Un restaurant ? Une sorte de coucher de soleil ? Une perte de temps, non ? Murmure-t-il en entourant son bras sur ma taille me serrant contre son torse.

Je pince mes lèvres en retenant un rire laissant tomber mon front sur son épaule avant d'entourer mes bras sur sa taille à mon tour en respirant son odeur et en profitant du silence qui nous entoure et qui n'est meublé que par des bruits de l'écume de la mer s'échouant sur le sable chaud.

— C'est exactement ce que je voulais... une perte de temps.

Je redresse la tête et embrasse le dessous de sa mâchoire avant de retirer mes baskets, j'entrelace nos doigts ensembles et le tire avec moi vers les escaliers qui mène à la plage. Mon pied entre en contact avec le sable chaud et tout de suite je me sens mieux, une sorte de bonheur entoure mon cœur meurtri qui ne demande qu'à être aimée. Je l'attire avec moi sur la plage près de la mer avant de plonger mes pieds dans l'eau légèrement froide, mais qui reste rafraîchissante au vu de la chaleur.

— Tu veux te baigner ? Me demande Anton tandis que sa main glisse sur le tissu de ma robe.

— Je ne sais pas, et toi, tu veux te baigner ?

Je me retrouve le dos collé contre son torse, ma tête se relâche en partant en arrière contre son épaule appréciant les caresses de sa main calleuse contre mon ventre. Il est fasciné par cette partie de mon corps, aller savoir pourquoi ?

— Je ne sais pas nager.

Mon sourcil se hausse automatiquement sans que je ne puisse le retenir, je ne bouge pas pour autant et me contenter de refermer mes bras sur le sien qui me tient contre lui.

— Tu n'as jamais voulu apprendre ?

— J'ai peur de l'eau.

— Toi ? Toi, tu as peur de quelque chose ? Je plaisante en laissant ma main glisser contre la sienne.

Il grogne contre mon oreille pour toute réponse, sa deuxième main libre remonte lentement sur mon bras nu me procurant la chair de poule. Il arrive au niveau de mon cou et l'empoigne en me coupant le souffle quelques secondes tandis que ses lèvres viennent murmurer contre mon oreille.

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