Chapitre 20

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Je n'ai jamais essayé d'enfreindre la loi, et si ça m'est arrivé au cours de ma vie, il n'y a rien d'intentionnel. Si on oublie le faite que j'ai caché qui avait tuer mes voisins ainsi que mon ex-mari, même si pour se coter là, j'avais essayé de leur dire, mais personne n'avait voulue me croire.

Anton est venu me chercher au commissariat et a réussi à me faire sortir de la tandis que ma mère essayait de plaider ma cause. Ils n'avaient pas les mêmes techniques, tous les deux, ma mère était née pour respecter la loi, Anton était né pour que la loi le respect lui. Ce qui dans un sens était bien plus terrifiant que n'importe quoi d'autre. Ils étaient apeurés par sa présence et essayer de la fuir, tandis que moi, j'étais attirée par lui de manière incontrôlée.

Je détestais l'aimer, et pourtant, je continuais de le faire, parce que c'était la seule chose qui me permettait de rester en vie en quelques sortes. Je ne pouvais pas me voiler la face, et tout ce que je disais ou ce que je faisais était en contradiction constante avec ce que j'aimerais réussie à faire. J'étais l'hypocrite dans cette histoire, celle qui était incapable de prendre de bonnes décisions, celle qui continuait de se plaindre que les choses aillent mal, mais qui continuait de faire des actions qui ne pouvaient que la mettre dans un sale pétrin.

Assise dans la voiture d'Anton, sa main refermé dans la mienne en direction de la maison de mes parents. Je n'ai échangé aucun mot avec eux, mon père m'a seulement envoyé un message me demandant de les rejoindre à la maison, ou plutôt mordant de le faire si je ne voulais pas affronter sa colère bien plus tard. Il n'était pas du genre à crier, d'ailleurs, c'était très peu arriver dans mon enfance qu'il lève la voix sur qui que ce soit.

Il était le genre d'homme discret, un homme qui préfère voyager plutôt que travailler, même s'il en avait les moyens, je n'avais jamais cherché à comprendre comment il avait réussi à amasser autant d'argent au cours de sa vie. Seulement, je n'ai jamais ressenti le besoin de lui poser la question, il travaillait, sans que je ne sache véritablement dans quoi, il était bon avec les chiffres et je me demandais par moment s'il ne donnait pas un petit coup de main à maman sur quelques affaires. Ce qui ne devait pas être légal à mon avis.

Anton ne prononçait pas un mot sur le trajet qui nous menait à la maison, il se gara devant le portail avant de descendre et de me rejoindre sur le trottoir pour poser une main dans le bas de mon dos et me pousser à avancer. Les présentations d'Anton avec mes parents risquaient d'être houleuses, ma mère n'acceptera jamais que je sorte avec un gars pareil et mon père risquait sûrement de lui foutre une raclée une fois qu'il aura compris qu'il était celui qui avait plongé sa fille dans une dépression de plusieurs mois.

Je pousse la porte de l'entrée suivie d'Anton et tombe tout de suite sur ma mère et mon père, debout dans l'entrée. La porte se referme derrière nous tandis que je cherche un moyen de trouver les bons mots pour leur expliquer au mieux la situation. Mais avant même que je ne sois capable de faire quoi que ce soit, mon père se jette sur Anton en l'attrapant par le cou avant de le plaquer contre le mur le plus proche. Mes lèvres laissent échapper un cri strident ne m'étant pas attendue à un excès de violence de la part de mon père aussi soudain.

— Papa ! Qu'est-ce que tu fais ! Lâche le ! Je m'écris en l'attrapant par l'arrière de son t-shirt dans l'espérance qu'il lâche le cou de l'homme que j'aime.

Ma mère m'attrape les bras et me force à me reculer un maximum, mon regard croise celui d'Anton qui sourit comme un idiot tandis que son visage se peint en rouge. Il manque d'air, putain, il manque d'air.

— Papa !

— Ça t'amuse Podonok, tu m'as retrouvé depuis un moment maintenant, mais tu préférais toucher où ça fait mal, pas vrai ? Lui crache mon père en voyant le sourire d'Anton s'agrandir.

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