Chapitre 1

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Tome 2 :

Souvent, il nous est arrivé de faire certaines choses qu'on n'est pas réellement capable de comprendre n'y de totalement contrôler. Et pourtant, on reste tout de même assez lucide pour prendre une décision, ma décision va me coûter cher, très cher et je le sais. Et pourtant ça ne m'empêche pas d'être assis dans cette voiture au coter de Sergeï qui jusque là est resté silencieux. Je ne sais même pas où il m'emmène et je ne suis pas sur de vouloirs savoir non plus, qu'est-ce que je pourrais dire à mes parents.

J'avais eu la présence d'esprit d'envoyer un message à mon père en lui partageant la localisation de leur voiture que j'avais laissée sur le côté de la route. Mais ça n'avait pas suffi pour calmer son inquiétude, ce que je pouvais comprendre d'une certaine manière.

« Je vous expliquerais à mon retour, je ne serais pas longue, c'est promis. Je vous aime. »

J'avais fini par éteindre mon téléphone après ça préférant éviter qu'ils ne localisent mon téléphone même si d'un sens ça ne serait pas plus mal. Je ne sais où je me dirigeais n'y avec qui, parce que finalement, je ne connaissais absolument rien de l'homme qui conduisait cette voiture et qui m'assurait qu'il me protégerait contre son malade de frère qui avait tenté de me brûler vif dans ma propre maison.

— Il n'était pas dans son état normal ce soir-là, et je l'avais poussée à bout. S'exprime enfin Sergeï en secouent la tête. Je n'essaye pas de justifier son geste, mais il regrette et je le sais, ça fait six mois qu'il tourne en rond et je commence à en avoir marre comme tout le monde.

— Je ne vois toujours pas en quoi ça me regarde.

— Ton comportement naïf et innocent l'aide à se calmer, j'espère juste que ça va marcher cette fois.

Je ne sais pas si je devais prendre ça comme une insulte ou bien une façon de me dire que je n'étais pas si inutile que ça au point qu'il ait eu envie de me tuer.

— Comment il s'appelle ? Soupirais-je en passant une main tremblante dans mes cheveux.

Sergeï à l'air d'hésiter quelques secondes en serrant un peu plus fort ses mains sur le volant de la voiture. Quoi ? Me dire son prénom changerait quelque chose à la situation dans laquelle je me trouve ? Non, je ne crois pas.

— Anton, il s'appelle Anton Blokov. Finis par avouer Sergeï en sortant de la route pour se garer devant une pompe à essence.

Anton, Anton, Anton. Un prénom particulier, du moins chez les étrangers, mais chez les Russes beaucoup moins.

Sergeï descend de la voiture et s'occupe de faire un plein avant d'aller à l'intérieur de la station et de revenir avec de la nourriture entre les mains. Il me tend une barre de chocolat que je refuse avant de tourner de nouveau ma tête sur la route mes pieds serrés contre ma poitrine me donnant l'impression d'être un peu plus en sécurité.

— Lequel de tes deux parents est Russe ?

— Mon père, mais il n'y est pas resté longtemps, il a déménagé en Amérique quand il était encore petit.

— Sais-tu parler russe ?

— Non.

Je ne m'étais jamais intéressé à mes origines Russe, mon père m'en avait parlé que très vaguement et je n'avais jamais réussi à m'attacher au fait que je sois d'une partie Russe et de l'autre américaine. Je n'étais d'ailleurs jamais allé en Russie, pour cause, toute la famille de mon père avait quitté leur pays pour l'Amérique.

— Anton est ce que l'on pourrait qualifier comme un grand-père russe. Il a la mentalité d'un ancien, pour lui les jeunes d'aujourd'hui se résume a des bon à rien. Plaisante Sergeï en accélérant un peu plus sur la route déserte. Il s'ouvre pourtant à la nouvelle technologie la plus grande partie du temps, même si c'est Vadim qui s'occupe de ça la plus grande partie du temps.

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