Chapitre 24

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Au début mes frères, on réussit à me convaincre que c'était une bonne chose qu'elle se soit enfuie, qu'elle est disparue de la circulation et qu'elle ne cherche pas à reprendre contact n'y avec moi n'y avec ses parents après leurs mensonges. J'avais la tête remplie et je ne pensais qu'à Sasha qui avait énormément de mal à s'habituer à sa nouvelle vie.

Il dormait avec moi, et j'avais dû racheter un lit superposé pour le mettre dans sa chambre, une chambre qu'il n'utilisait même pas. Il me suivait partout, il ne me quittait pas d'une seule semelle et il faisait les mêmes gestes que moi. Sergeï avait emménagé près de la plage de Los Angeles pour passer un peu plus de temps avec Sasha et lui apprendre en guillemet la vie. Il essaye de lui montrer des choses basiques, mais la tache s'avérait bien plus compliquée qu'on ne l'avait imaginé.

Mon frère jumeau était premièrement terrifié par le monde extérieur, mais en plus pensait que toute personne en dehors de ses frères lui voulait du mal. Il avait essayé de kidnapper le facteur avant que Nikita ne l'en empêche et lui explique à quoi servait un facteur. Bon sang, j'étais fatigué et je ne dormais pas plus de trois heures par nuit, pas parce que je ne me sentais pas en sécurité, mais parce qu'il manquait une odeur de poire sur mon oreiller.

J'étais passé à son appartement, c'était d'ailleurs la première chose que j'ai faite. Je me suis introduit chez elle pour la centième fois en un mois dans l'espérance qu'elle soit revenue. Après tout, toutes ses affaires étaient là, il ne manquait plus que ce caca ambulant qui bizarrement me manquait lui aussi. Ce n'était pas normal, je ne devrais pas ressentir ce genre de chose après tout ce qui c'était passez.

Après tout, c'était parce qu'elle était venue au monde que notre vie avait changé et que tout avait déraper aussi rapidement. Mais c'était aussi parce qu'elle était venue au monde que je m'étais sentie capable de fréquenter quelqu'un en la rencontrant. Je n'ai pas mis énormément de temps à me battre contre mon addiction, un mois entier et j'étais déjà en train de craquer. Alors je m'étais mis à la chercher, putain, j'avais fouillé chaque recoin de cette putain de planète, mais rien. C'était comme si elle avait disparu.

Mon ventre me faisait mal à longueur de journée, mes placards étaient remplis de ses vêtements que j'inspirais dès que la douleur de l'addiction était trop présente. Mais après quatre mois leur odeur commençait à s'estomper et j'étais secrètement en train de péter les plombs. Et pourtant, je devais garder la tête haute parce que Sasha continuait en plus d'imiter mes gestes, il imitait mes humeurs. Si j'étais en colère, il était en colère et le faisait bien comprendre en provoquant chacun de nos frères un par un. Si j'étais silencieux, il ne parlait pas non plus, si je souriais, il souriait de la même manière.

On aurait dit un enfant qui imitait son père, ce qui était plus que terrifiant.

Mais après autant de temps à la chercher, j'ai fini par la trouver, j'ai fini par lui mettre la main dessus. J'ai pris le premier vol pour Hawaï après avoir réussi à convaincre Sasha de rester à la maison avec les autres en attendant que je revienne. J'ai réussi à lui trouver pour seul excuse, que son passeport n'était pas encore près. Ce qui en soit était vrai, mais ce n'était pas ça qui m'aurait empêché de le faire quitter le pays non plus si je l'avais vraiment voulue.

Et pendant un mois, je les regarder de loin, pendant un long mois, je me suis contenté de l'observer vivre sa nouvelle vie. Je l'ai vu faire ses courses, je l'ai regardé manger une glace sur le bord de la plage ou encore allait dans cette petite librairie pour s'acheter encore plus de livre qu'elle aurait pu en lire dans une vie entière. Je l'ai regardé déjeuner au même endroit chaque midi dans ce petit café avec une des serveuses qui prenait toujours quelques minutes pour discuter avec elle avec un grand sourire sur les lèvres.

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