Lock

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PDV Lucy :

Allongée dans le grand lit de l'hôtel parisien, je n'avais pas réussi à m'endormir. Je fixais le plafond, je tournais dans un sens puis dans l'autre, regardais l'heure sur mon téléphone toute les demie heures; j'étais incapable de ne pas m'inquiéter pour Harry. Ce soir il était partit avec son groupe et toute leur équipe au défilé de Gucci, donc j'essayais de relativiser en me disant que c'était un événement social, qu'il n'y aurait pas de drogue, que Harry n'aurait pas une seule seconde à lui pour se cacher aux toilettes, et qu'il ne serait jamais seul... C'est ce que je me repérais en boucle depuis son départ.

Et d'ailleurs, je me demandais pourquoi j'étais venue ici, alors que je ne pourrais participer à aucun événement. Les garçons n'ont jamais de temps libre pendant ces périodes, alors c'était inutile pour moi d'espérer aller au restaurent tous les deux, ou de se balader un soir, surtout que je prendrais le risque de me faire photographier à mon insu.

Il était hors de question que les fans des garçons en sache plus sur moi. Harry avait déjà fait fuité mon prénom, les étudiants à la fac se retenaient de me filmer dans les couloirs de peur que je porte plainte, et heureusement d'ailleurs... Je n'avais jamais passé de moment "normal" seul à seul avec lui. On était toujours soit dans sa chambre, soit ailleurs dans sa villa.

Mes pensées retournèrent sur Harry et je m'inquiétais à nouveau, imaginant mon bouclé faire la même chose là bas, que ce qu'il avait fait devant moi cet après midi. D'ailleurs, cette scène m'avait littéralement traumatisée. Harry venait de briser quelque chose en moi, et il ne le savais même pas. Je n'osais pas lui dire, car je ne savais plus à quoi m'attendre avec lui. Il pourrait très bien perdre le contrôle et s'énerver violemment contre moi... comme cet après midi...

Mais jusqu'où tout cela pourrait aller si il continuait ? Serait il capable d'être encore plus violent avec moi ? Pourrait il être dangereux pour moi ?

Et si en plus on le forçait à arrêter, qu'est ce qui se passerait pour nous ? Harry serait sûrement confiné et entièrement sous surveillance, au point de le rendre agressif et à bout, tant il serait en manque. On ne se verrait peut être plus autant, car sa présence serait risquée pour moi ? Je m'efforçais de me dire qu'Harry était un gars bien, et qu'il n'oserait jamais lever la main sur moi, et sous le manque de coke, il serait peut être différent ?

Je décidais de bloquer mes pensées et d'écouter le bruit de la rue, mais ça ne m'apaisa pas plus que ça. Les images qui défilaient dans ma tête étaient incontrôlables et rien n'arrivait à les effacer.

Épuisée, je me levais du lit et quittait les draps froid sans la présence d'Harry, pour marcher jusqu'aux baies vitrées du balcon. Je les ouvris et avançais prudemment dehors. Le vent glaciale européen que je ne connaissais que trop bien me fouetta le visage.

Je posais mes mains sur le métal gelé de la rambarde, et m'appuyais légèrement pour regarder la vue. La nuit était animée de chaque côté de ma vision, les bâtiments aux toits parisiens étaient remplis de fenêtres éclairées, certains habitants semblaient faire la fête chez eux, des gens passaient dans la rue en groupe, chantant des paroles de Jul à tu tête, la circulation n'avait pas diminuée, toujours autant de voiture défilaient sur les routes. Le bruit de Klaxons, de moteurs, de musiques, de chants par ci par là, animaient la ville.

Relevant les yeux d'en bas, ils tombèrent sur la Tour Eiffel illuminée, scintillante à ma droite. Je me focalisais sur celle ci, la voyant avec des yeux de petite fille émerveillée.

C'est à ce moment que je me sentie tout de suite très seule. J'étais seule à admirer cette vue. J'étais seule dans cette suite d'hôtel 4 étoiles, et c'était comme si une vague tristesse me traversa.