EPISODE 6 : A celles et ceux qui saisissent le Manuel de leur Liberté (1)

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« Être libre c'est vouloir que les choses arrivent, non comme il te plaît, mais comme elles arrivent. »


Allée des Solis, quartiers centraux de la Cité Einstein, zone centre sud-ouest, semaine de Liberalia de l'épreuve du Dôme :

Le groupe est sur le point de quitter l'allée commerçante et ces merveilleux « Solis » en guise de ciel.

Plus encore que les autres, Emilie a un pincement au cœur en voyant ces magnifiques lieux qu'elle n'arpente que trop peu souvent. Elle envie les enfants qui sortent de la boutique des simulations du jeune Many qui a décidé de se surnommer « Prototyper ». Un surnom qui fait rire pour en arriver à un mélange d'acceptation et de sournoiserie en l'appelant « Proto ».

Elle écoute avec plaisir les mélodies qui sortent de la boutique de musique de la famille Mercure, dont le fils Pan est déjà un formidable musicien, à la différence de son frère jumeau Hermès qui ne veut plus entendre parler d'une clé de Sol de toute sa vie.

Grace à l'arrivée de bois venus des forêts du sud à proximité, le Centre de la Cité Einstein accueille cette formidable librairie bibliothèque de « papier ». Un lieu incroyable d'histoires que tous les enfants adorent, mais que les adultes désertent, plus occupés aux chiffres et choses rationnelles en compagnie des IA et des algorithmes.

Seule une vieille boutique au loin est fermée, celle de l'ancien, le taciturne Aurèle. Il n'ouvre sa boutique de bibelots étranges qu'une fois par an, après l'épreuve du Dôme et avant l'ouverture des formations. Il se raconte qu'il préfère la compagnie de la nature en des coins reculés et qu'il ne vient presque jamais en ville.

- Vous voyez, c'est pour ça que je préfère les IA, dit Vasco.

- Qu'est-ce que tu racontes encore ? questionne Emilie en mangeant une partie des amandes qu'elle a subtilisé à son ami.

- Les artificiels au moins on peut compter dessus ! Ça ne ment pas comme ça respire ! Les humains, surtout les femmes, ne sont pas fiables.

- Quoi ? s'étonne Emilie.

- Allez Vas, tu vas t'en remettre, ajoute Martin.

- Quel rapport avec les femmes ? interroge San-Suu.

- Ça a tout à voir, je me comprends...

- Oui, tu es bien le seul ! indique Emilie vexée.


Le groupe des Hastatis passe la grande porte de la place centrale croisant l'Agora et les commerces et se dirige vers le Dôme en direction du sud. Ils perçoivent aussi les attroupements de personnes qui sortent du marché central.

A leurs yeux, il est moins intéressant que celui de l'Est proche des mers, mais il a l'avantage de bénéficier de l'imposante agriculture de l'ouest et du sud, donc de nombreux fruits de saison par exemple.

San-Suu glisse un œil vers Noa qui essaie tant bien que mal de prendre des notes sur les changements qu'il observe, les comparaisons aux dernières annotations et schémas.

- De toute manière, No est d'accord avec moi je le sais.

- Ah oui ? Ça m'étonnerait bien moi ! réfute la sœur en attachant ses cheveux étrangement, en partie avec sa pince en partie avec des mèches tressées en improvisation.

Ils se tournent tous vers Noa qui visiblement ne suivait pas la conversation, comme bien souvent. Il est à l'arrêt devant l'hologramme à taille humaine d'une sorte d'épée lumineuse. Noa indique qu'il ne reconnaît pas l'objet, qu'il estime nouveau en ces lieux.

NOA et la Cité Einstein [Watt'Cheers... ss contrat édition] (Saison 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant