NOA et la Cité Einstein [Watt'Cheers... ss contrat édition] (Saison 1)

EPISODE 7 : A celles et ceux dont le jour est venu (2)

« Ose devenir ce que tu es... même si ce n'est pas conforme à ce qui est habituellement demandé. »

Place du Dôme, quartiers centraux de la Cité Einstein, zone centre sud-ouest, semaine de Liberalia :

C'est Avenzoar, de la taille d'Emilie et Noa, avec ses cheveux rouges. Sa veste noire sur sa robe lui ajuste le corps et laisse apparaître ses jambes qui font rêver la grande majorité des Hastatis... et des jeunes Triarris. Elle est maquillée de noir autour de ses yeux poursuivant sur chaque côté l'intensité de son regard.

- On sera tous Triarris demain, on va tous réussir ! Elle sourit à tout le groupe, en s'arrêtant plus longuement vers Noa. Aucune raison d'échouer, nous nous sommes bien préparés !

Avenzoar rejoint son groupe et Vénus ne se prive pas d'un geste grossier en retour envers Vasco et les siens.

- Pas croyable qu'une fille si gentille soit amie avec cette peste de V !

Vasco est abasourdi par la surprise des relations humaines.

- Oui, confirme San-Suu. On pourrait en dire autant de Pan et Hermès. Qui penserait qu'ils sont frères jumeaux ?

- Ou encore de Louisi, si gentil, ajoute Martin. Comment peut-il être ami avec ce buffle de Gaspard ?

Le groupe regarde au loin Edgard, dit Louisi, qui étreint Pan et Hermès, ce que ce dernier semble détester. Louisi est reconnaissable même de loin à ses cheveux blonds comme ceux de Pan, du fait de son amour pour les bons produits. Aucun autre Hastatis dans la Cité n'a les cheveux aussi clairs que ces deux jeunes hommes, à l'image des politiques qui discourent à l'Agora.

C'est d'ailleurs la créativité de Pan qui a donné cette idée à Louisi, qui par la suite ont amélioré ensemble la recette. Quelle recette ? Celle des produits pour nourrir les cheveux avec un mélange d'orge, d'argile et de lait.

Même de loin, aussi, il est flagrant que le caractère d'Edgard « Louisi » est soumis à celui de Gaspard qui délivre ses ordres comme un Buffle aveugle.

- Je ne suis pas étonnée moi qu'une pouffe aux cheveux rouges apprécie ce type de personnes artificielles ! bougonne Emilie.

Aucun ne semble surpris, ils plaisantent de la réaction de leur amie.

- Mimi... tempère San-Suu.

- Tu ne changes pas décidemment, confirme Noa.

- Tu vas me dire qu'elle ne se conduisait pas comme une pouffe à te regarder longuement comme ça avec toutes ses couleurs partout en se trémoussant ?

- Je ne vois pas le problème à se trémousser, moi, rétorque de manière virile Vasco.

- Et pouffe ? s'amuse Martin. Honnêtement, je ne crois pas Mimi.

- Surtout quand on voit comment elle nous mettait tous sur le carreau aux cours de biologie et d'expérimentations, explique Noa.

- C'est clair, appuie son grand ami qui ne lâche pas Avenzoar du regard. Et c'est la seule qui aime autant que moi les IA.

- C'est un argument ça ? ajoute la jeune fille visiblement toujours froissée. Sans compter que, avec son père, heureusement qu'elle se débrouille pendant vos cours !

Pendant que le groupe continue ses échanges et commentaires à l'égard des jeunes ici et là, face à un autre groupe qui ne cache pas son dédain et ses provocations, Noa fait comme à son habitude.

Il regarde tout autant de lui, fasciné par l'ambiance, les lumières, la musique. Il prend notes, dessine, s'interroge. Aussi près et si bien ouverts et éclairés, il en profite pour dessiner les deux dômes. Il n'avait pas prêté à ce point attention au petit dôme qui sort du sol, la Grotte, toujours concentré sur le grand qui le surplombe largement.

A bien y regarder, il se confirme : « Il y a toujours un Dôme quelque part quand on ouvre les yeux... un Dôme dans le Dôme finalement. » 

Cette idée le fait sourire tandis qu'il schématise l'accès du petit Dôme au grand.