Chapitre 28 - Picolette [Réécriture]

22.7K 1K 216
                                    

🎵Teflon Sega - Beretta Lake.

Taylor,

— Qu'est-ce que je vais faire de toi mon ange ?

L'allonger sur le siège arrière de la jeep et goûter chaque parcelle de son corps me semble être une parfaite idée. Son regard ambré, pétillant mais voilé par l'alcool, m'empêche de céder à cette pulsion. C'est un putain de supplice. Maxine a le don d'éveiller mon désir comme aucune autre femme. Son petit coup d'état de tout à l'heure a bien manqué de me foutre à genoux et j'ai la sensation que peu importe ce que je peux faire pour lutter, elle y arrivera tôt ou tard. Parce que c'est elle.

Son sourire s'illumine, attirant mon attention sur ses lèvres charnues que je veux martyriser sous mes assauts.

— Tu pourrais peut-être m'embra-

Un hoquet disgracieux la coupe dans son élan. Choquée, elle pose une main sur sa bouche, les yeux écarquillés, provoquant mon hilarité. Mon éclat de rire la fait sursauter avant qu'elle ne me rejoigne, le rouge aux joues.

Tu es ravissante quand tu es gênée, mon ange.

Embarrassée, elle détourne le regard. Mes doigts agrippent son menton avec délicatesse pour la contraindre à me regarder à nouveau. Ce soir, je veux m'y noyer et arrêter de lutter. Juste une seule et unique fois. La flamme de son désir attise la mienne, la transforme en un brasier ardent que je tente de contrôler.

— Tu es bourrée. La taquiné-je.

Son nez se fronce, ses épaules se haussent et ses lèvres s'incurvent en un sourire charmeur qui ne me facilite pas la tâche.

— Peut-être un tout petit peu. Admet-elle guillerette.

— Bah voyons. Allez, je te ramène chez toi. Soupiré-je en la relâchant avant d'aller trop loin.

Je reprends la route dans un léger silence bercé par ses expirations bruyantes. Grâce à ma vision périphérique, je remarque sa nervosité. Ses doigts triturent la couture de sa robe et ses lèvres s'ouvrent et se referment à plusieurs reprises comme si elle avait quelque chose à me dire, mais qu'elle ne parvenait pas à trouver les mots.

J'aimerais savoir ce qui se trame dans ta petite tête mon ange.

Toujours dans un silence perturbé, je me gare dans son allée quelques minutes plus tard. Hésitante, elle se tourne vers moi et inspire profondément.

— Je sais que ça peut passer pour des paroles d'une pauvre fille bourrée. Commence-t-elle avec un air de gamine prise en faute.

Pinçant mes lèvres, je tente de cacher mon amusement. Définitivement, la fille Callaghan a le pouvoir de me faire ressentir toutes sortes d'émotions avec une facilité déconcertante. Visiblement, mes efforts sont vains, ses paupières se plissent en deux fentes assassines.

— Tu te moques de moi ?

Je me racle la gorge devant son air sérieux et meurtrier avant de nier en bloc.

— Pas du tout.

Suspicieuse, elle se penche vers moi.

— Menteur ! S'exclame-t-elle en prenant un air faussement vexé, les bras croisés autour de sa poitrine.

Je ris sous cape en secouant la tête et descends de la jeep pour lui ouvrir la porte côté passager. Son ricanement m'arrache un sourire beaucoup trop sincère que je ne parviens pas à cacher.

— Allez Picolette, tu dois dessaouler. Une bonne nuit de sommeil ne te fera pas de mal.

Je me penche pour détacher sa ceinture et en profite pour inspirer l'odeur de noix de coco de son shampoing mélangée à celle de l'alcool. Délicatement, je passe un bras sous ses genoux, l'autre dans son dos et la soulève pour la sortir de la voiture. Lovée contre mon torse, son nez dans mon cou, elle soupire d'aise avant de murmurer :

The Sons of Death [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant