II. Chapitre 5 - Crise d'angoisse

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Taylor,

Après avoir enfilé un tee-shirt et un jogging dispo dans l'infirmerie, c'est fou de rage que je sors de la chambre dans laquelle Max dort. La douche glaciale a été miraculeuse, elle s'est calmée, je l'ai aidée à se sécher et à se changer. Dans un état amorphe, elle s'est laissé faire. Son regard vitreux, son absence de réaction ont terminé de m'achever après sa crise de douleur.

Je dois arrêter cette folie. Mon héritière est devenue un rat de laboratoire pour les deux savants fous. Leur merde de sérum est censée lui faire du bien, pas la faire souffrir. Tout ça n'aurait jamais dû arriver ! Jamais ils n'auraient dû se lancer dans un tel projet, si j'avais été là, je...

Je me fige au beau milieu du couloir, le cœur battant à tout rompre. C'est bien ça le problème, je n'étais pas là. Je suis parti en la laissant seule avec cette merde, avec un but bien précis certes, mais en premier lieu pour calmer ma peine et ma douleur. Mon exil était nécessaire, vital pour elle comme pour moi, mais bordel, j'aurais aimé que ça se passe autrement. Aujourd'hui, Max me déteste, sa santé vacille et sa relation avec Arès me fout l'envie de lui coller une balle dans la tête à ce fils de pute.

Je reprends mon chemin en direction du labo de Jesse, un espace entièrement vitré avec un nombre incalculable de matos scientifiques à la con dont j'ignore les noms. Le sas s'ouvre sur mon passage, les deux connards se retournent comme un seul homme. Mon premier coup est pour Ducon. Mon poing s'écrase sur sa mâchoire, l'envoyant au sol. Surpris, Jesse se redresse mais pas assez vite, de nouveau, je frappe et le percute en plein visage.

Mon sang palpite dans mes veines, pulse au niveau de mes tempes et accélère ma respiration laborieuse.

— Votre délire de docteurs maboules s'arrête maintenant. Éructé-je, fou de rage. Vous allez finir par la buter !

Les deux comparses au sol me toisent durement tout en se frottant le visage et se relèvent avec un air mauvais. Dans une attaque coordonnée, ces deux bouffons se jettent sur moi. Si j'ignore tout de la façon de combattre d'Evan, je reste plus lourd, plus fort et plus rapide. Quant à Jesse, c'est moi qui lui ai appris à se battre. Après un coup de tête dans les dents, je renvoie Ducon au sol et fait face à un Jesse remonté à bloc, en position d'attaque.

— Pour qui tu te prends connard ? Crache-t-il furieux. T'es parti sans un regard en arrière et tu oses revenir comme un putain de seigneur ? Va te faire foutre !

Il m'envoie un uppercut que j'esquive et reprend sa place. Il est en colère, ça tombe bien, moi aussi. Ses mots me percutent, me gangrènent de leur vérité et ça fait un mal de chien.

— Ferme ta putain de gueule Jesse. Tu es censé la protéger merde !

— Max est -

— Max n'est pas un foutu cobaye !! Hurlé-je à plein poumon en me rappelant sa douleur d'il y a à peine une heure.

Jesse serre les dents, sans démordre de son opinion.

— Et pourtant, c'est son choix à elle ! Et ça marche espèce de connard dégénéré !

Mon corps se fige, mon âme aussi et mon cœur rate un battement incertain.

— Comment ça ? Demandé-je en baissant les poings.

Jesse en fait autant, tout en restant méfiant, tandis que Ducon peste en crachant au sol. De ses doigts, il s'assure d'avoir encore toutes ses dents et j'admets en retirer une certaine satisfaction.

— Son cœur se fortifie. Reprend Jesse en frottant son menton. L'ensemble de son système sanguin subit une amélioration de 22% depuis que nous avons procédé à la première injection.

The Sons of Death [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant