Chapitre 58 - Le deuil [Réécriture]

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🎵Freya Ridings - Lost without you

Taylor,

La douleur et la peine de Max sont contagieuses. Je peux ressentir ses émotions comme si c'étaient les miennes. Mon cœur a volé en éclat quand je l'ai entendue supplier Tarriq de rester près d'elle, de ne pas l'abandonner.

Ses cris de douleur résonnent dans ma tête. La voir frapper sur la poitrine du vieil homme pour le réanimer m'anéantit. Elle pleure tellement qu'elle n'arrive plus à respirer.

Comme détruite, elle reste allongée auprès de lui. Et nous, nous sommes tous assis l'âme en peine pour elle et pour ce chef de gang respecté et aimé de tous. 

J'ignore quoi faire pour l'aider, les émotions auxquelles je dois faire face me sont étrangères. Alors je fais ce que mon instinct me dicte, en me levant pour la prendre dans mes bras.

Ses pleurs et ses cris redoublent quand Evan passe le drap blanc sur le visage du chef des Anarchy Bickers. J'aimerais tellement lui prendre sa douleur, sa peine et son désespoir pour la retrouver souriante et heureuse. 

Ses mains agrippent ma nuque avec force, Max m'attire contre elle pour faire face à sa peine. Comme pour se rattacher à quelque chose. Je la serre plus fort contre moi en enfouissant mon visage dans ses cheveux. Ses sanglots mouillent ma peau, chaque larme que je sens tomber brise une partie de moi.

Je suis tellement désolé mon ange.

Totalement à bout, le visage déformé par la douleur, Evan me lance un regard suppliant. Il ne supporte plus les cris et les pleurs de Maxine, chaque gémissement semble lui arracher la peau, alors je me relève en la gardant contre mon torse. 

Mon colis abîmé entre les bras, je sors de la chambre, prends l'ascenseur et l'amène dans ma chambre pour qu'elle puisse se reposer. Son visage dans mon cou, elle ne pleure plus. Seule sa respiration saccadée percute ma peau. Avec délicatesse, je nous allonge dans mon lit, la gardant tout contre moi en lui murmurant des mots doux qu'elle ne semble pas entendre. J'attrape mon téléphone dans ma poche et lance une playlist que j'ai préparé rien que pour elle.

🎵Plusieurs minutes passent avant qu'elle ne gigote légèrement, relevant la tête. Ses yeux brillants et rougis plongent dans les miens avec une telle intensité que je tombe dans un océan de douleur, de peine.

J'ai mal putain, mal de ressentir sa douleur qui envahit son âme, la mienne. Du bout du doigt, je dégage une mèche de cheveux collée à sa joue.

— Il est... Commence-t-elle d'une voix éraillée.

— Je sais. Murmuré-je en caressant son sourcil.

Une larme dévale sa tempe. Je la récupère de la pulpe de mon pouce en continuant d'apaiser du mieux que je peux sa peine.

— Il est mort. Souffle-t-elle douloureusement.

— Je sais mon ange, je suis là. Chuchoté-je en essuyant encore et toujours ses perles salées.

Son visage se cache contre mon torse, je la laisse déverser sa peine, sa peur, sa souffrance dans des sanglots déchirants. Je crois que jamais je n'oublierai cette scène, celle de l'héritière, de mon ange, vulnérable et démunie. 

J'ignore combien de temps passe, mais elle finit par se relever pour partir dans la salle de bain. Le son de la douche qui s'allume me rassure. J'attends patiemment pendant plusieurs minutes, mes sourcils se froncent quand je constate qu'elle ne revient pas. 

Un peu paumé, je me lève et colle mon oreille à la porte. C'est un nouveau sanglot qui me pousse à l'ouvrir en tapant doucement dessus.

Mon cœur se brise en la voyant. Assise sur la faïence, toute habillée, les genoux remontés sur son visage. L'eau s'écoule sur sa chevelure, ses fringues et son âme. Je la rejoins rapidement, attrape une épaisse serviette et éteint la douche en m'asseyant à ses côtés. 

The Sons of Death [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant