XL - ALYOS.

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Point de vue de Kléon:

-Je m'en fiche, débrouille toi pour trouver des informations compromettantes et le foutre derrière les barreaux, dis-je à mon informateur avant de raccrocher mon téléphone.

J'en profite pour regarder l'heure et voir que je suis en retard.

Je me dépêche de me saisir de mes clés et quitte mon appartement pour monter en voiture.

Sur le chemin je passe devant le fleuriste le plus réputé de la ville.

C'est la moindre des choses Kléon.

Je me gare sur bas côté de la route et me dirige vers ce dernier.

Je sais exactement ce que je veux.

-Je suis désolé monsieur, vous ne pouvez pas rentrer, on va fermer, me dit le vendeur avant que je mette le pied à l'intérieur.

-Je vais vous prendre un bouquet de dix Lys blanches.

Des lys comme mon trésor, et blanches comme sa pureté.

-Revenez demain, la boutique ferme.

-Enfaite je vais plutôt vous en prendre une vingtaine.

-Monsieur...

-Est ce que j'ai l'air d'en avoir quelque chose à branler que vous fermiez?

-Je...

-Vingt lys blanches, et le plus vite sera le mieux, je suis déjà en retard.

-Ca ne va pas être possible.

Je souffle d'agacement, levant les yeux au ciel, avant de porter ma main à la poche de mon pantalon et en sortir un canif, que je remue devant le vieux fleuriste.

-Vingt. Lys. Blanches. Articulai-je lentement.

L'homme qui a perdu toutes ses couleurs se précipite dans l'arrière boutique, ressortant quelques minutes plus tard avec ce que je lui ai demandé.

Il se pose sur le plan de travail, coupe les tiges afin de mettre les fleurs au même niveau et les mets en bouquet.

Il me le donne tandis que je lui jette une liasse de billets dans les mains.

-Mais monsieur c'est beaucoup trop...

-Ta gueule.

En ressortant, je vois un jeune garçon ayant environ dix ans, tourner autour de ma Bugatti, en train de l'admirer sous tout les angles.

En me voyant arriver, il s'en éloigne afin de s'approcher de moi.

-Bonsoir... euh... moi aussi j'ai voulu aller chez le fleuriste un peu plus tôt mais il a pas voulu que je rentre... et... euh...

-Crache le morceau gamin.

-J'ai... euh... j'ai invité une fille à dîner... mais... je veux pas y aller les mains vides, termine t-il en baissant la tête.

Je ne peux m'empêcher de sourire face à son aveu.

Je place une main sur son épaule, sortant une lys de mon bouquet pour la lui tendre.

Je place ensuite ma main dans ses cheveux que j'ébouriffe, avant de rentrer dans ma voiture.

Juste avant de partir, je baisse la vitre et l'interpelle.

-Monte petit, je vais te déposer.

Son regard s'illumine et sa bouche s'entrouvre, alors qu'il s'engouffre dans ma voiture.

COMBINAISONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant