XXXII - TRÉSOR.

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Point de vue de Lys :

Il referme la porte derrière lui et je me mets à lécher la joue de Tala pour la réveiller.

Après deux coups de langue, ses yeux s'ouvrent en furie et elle me saute dans les bras.

Nos rires emplissent le silence de cette chambre.

Tout est parfait.

Juste elle et moi.

Chacun de ses rires et bisous recollent les morceaux de mon cœur un par un.

On dit que les amis sont des anges silencieux qui nous remettent sur pieds quand nos ailes ne peuvent plus voler.

Tu peux reposer en paix maman, un ange veille sur moi ici bas.

Je souhaite que ce moment dure pour éternellement, mais je vois Tala fuir soudainement mon regard.

Je me détache d'elle et prends ses mains dans les miennes, tout en la regardant avec tout l'amour qui m'est possible de lui donner, avant de l'inciter à parler.

Ses yeux se mettent à briller, ce qu'elle essaye de cacher en baissant la tête, puis de sa voix timide commence.

-J'ai passé plus d'une semaine enfermée, à me faire battre et personne n'est venue me sauver. Il a fallut que tu te fasse enlever aussi pour qu'on vienne nous chercher... si tu n'avais pas été enlevée à ton tour, personne n'aurait bougé le petit doigt pour moi Lys... ma vie est si insignifiante que ça?

Je ne peux pas la laisser penser ça, elle n'en a pas le droit.

J'attrape son visage entre mes mains pour qu'elle me regarde. Elle n'a pas à baisser les yeux face à moi.

Je lui embrasse le front avant de lui répondre.

-Enlève toi toutes ces pensées de ton esprit immédiatement Tala. Je n'ai pas été enlevé, je suis venue de mon plein gré. Comment crois tu que j'ai su où tu étais? Les garçons t'ont cherché sans relâche, Arlo et Zoan étaient en train de finir la préparation de leur plan. Ils allaient venir te chercher. Mais je ne voulais pas te laisser la bas plus longtemps. Je suis venue, espérant qu'ils acceptent de m'échanger contre toi mais j'ai été naïve.

Ses larmes coulent à flots. Je suis obligée de faire une petite pause pour contrôler mes émotions.

-Je ne veux plus jamais t'entendre dire que ta vie est insignifiante Tala, suis je claire? Tu as connu l'abandon, l'échec, la souffrance, le combat, tu t'es battue pour vivre! Tu n'as eu aucune stabilité dans ta vie!

-Quelle vie de merde, ricane t-elle.

Je souris à mon tour avant de continuer.

-Quelle vie de merde en effet, mais malgré tout ça, tu as gardé ta sensibilité, ta compréhension de la vie, ta compassion, ta douceur, ta bienveillance... Tu illumines le quotidien des personnes qui t'entourent, mon quotidien. Tout ce que tu fais, tu le fais avec ton coeur. Alors non, ta vie n'est pas insignifiante, elle mérite d'être sauvée, et c'est pourquoi j'ai... fais ce que j'ai fais.

Si quelques heures plus tôt, c'était nos rires qui raisonnaient dans cette pièce, désormais ce sont nos sanglots.

Je n'attends aucune réponse de sa part, son simple regard me laisse lire en elle ouvertement.

COMBINAISONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant