I - VINGT ANS.

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« J'avais vingt ans.

A cet âge, les jeunes filles sont insouciantes. Elles veulent juste vivre leurs vies librement, comme elles l'entendent.

C'était censé être mon cas. C'était mon cas. Cependant tout ne s'est pas passé comme prévu.

J'ai rencontré ton père.

J'avais réussi à décrocher un job dans un bar de Los Angeles pour financer mes études de médecine.

J'avais un seul et unique ami : Arlo.

Je me souviens encore de la crise qu'il m'avait fait quand je lui ai annoncé que j'avais obtenu ce travail.

Arlo était un garçon qui roulait sur l'or. Il ne voulait pas que je travaille. Il me considérait comme je le considérais : un membre d'une même famille. Il me proposait de payer mes études pour ne pas que j'ai à travailler. Mais je ne voulais pas abuser de lui ou de son argent, même si il insistait.

Si seulement j'avais mis ma morale de côté et avais accepté son aide...

Cela faisait déjà quelques semaines que j'avais commencé ce job.

Tout se passait parfaitement bien.
Mon patron, Ari, m'avait prit sous son aile.
Il était tellement bienveillant, moi qui pensais tomber sur un patron affreux.

Ma vie était parfaite. Je ne pouvais pas rêver mieux.
J'avais un ami exceptionnel, un patron merveilleux, et j'étudiais pour le métier de mes rêves.

Tout allait bien.

Jusqu'à ce fameux jour.

Cette rencontre.

Je n'accordais jamais d'attention aux clients. Je restais concentré sur ce que j'avais à faire.

Cependant, un regard m'a captivé.

Je ne pouvais me détacher de ce regard.

Son regard.

Je pense que l'on peut parler d'un coup de foudre.

A la fin de mon service, en sortant du bar, je l'ai vu adossé à sa voiture, les néons se reflétant sur son visage, et la brise légère le décoiffant.

Il semblait être dans ses pensées... j'avais réellement envie de faire le premier pas et aller lui parler.

Il faut croire qu'il a lu dans mes pensées puisqu'il a prit les devants, dès l'instant où il m'a vu.

On a passé plusieurs heures contre sa voiture, devant la façade de mon lieu de travail, à parler de tout et de rien.

Comme tu t'en doutes, c'était lui.

Roméal.

Ton père.

Toute la semaine qui suivit, tous les soirs, Roméal venait au bar.

Parfois avec, parfois sans ses amis.

Et comme pour notre première rencontre, à chaque fin de service, nous restions des heures à parler dans le parking, adossé à sa voiture.

A chaque fois.

L'attirance entre nous a toujours été présente.

A cela s'ajoutait désormais l'affection.

Un soir, il me proposa un rendez-vous.

UN VRAI RENDEZ VOUS !

J'étais la plus heureuse. Tout me comblait.

COMBINAISONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant