Chapitre 42(3) : La vérité éclate

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Chose promise Chose dûe !
Je n'ai pas jugé nécessaire de refaire un résumé. Le résumé a été fait au chapitre 42(1) . Voici la troisième et dernière partie du chapitre 42.
Bonne lecture !

Aïssata

Assise sur le divan, je regardais l'horloge murale de notre chambre conjugale patiemment.

- Elle sera bientôt là, tu devrais te presser.

Je regardais Latyr sans rien dire. Je pensais plutôt au plan que j'avais élaboré. Et que j'exécuterai minutieusement au risque de me faire prendre. C'était ce soir ou jamais. Je n'avais pas une autre alternative. Le processus était déjà enclenché, il n'y avait pas de possible retour en arrière.

- Tu m'aimes ? Lui Dis-je en le regardant.

Je le regardais enfiler l'une de ses plus belles chemises, la boutonnant et en prenant son parfum. Parfum qu'il réservait pour les occasions spéciales, à croire que la venue de cette pimbêche était digne d'un repas entre autorités étatiques.

Il se retournait et me faisait face en disant:

- Et toi tu m'aimes ?

- Bien sûr que oui Latyr.

- Tu en es sûre ?

- Mais oui bébé

- Alors tu as une drôle de manière d'aimer ton époux.

- Tu es mon tout. Je t'aime Latyr. Je me suis battue pour notre amour chaque jour et encore aujourd'hui je me bats Dis-je dans l'espoir qu'il reprenne confiance en moi.

- Tu t'es battue pour m'avoir moi ou pour me faire du mal?

Je le regardais sortir de notre chambre, sans dire un mot de plus. Je me résignais donc face à cette situation et finissais de me préparer.

On verrait bien qui de nous deux allait perdre ce soir. Pour rien au monde je ne laisserai cette fille, ré-avoir la place qu'elle avait autrefois dans la vie de mon mari. Pour rien au monde.

Je vérifiais tout autour de moi, m'assurant que personne ne viendrait me déranger. Je m'abaissais et sortais le produit de sous notre lit conjugal. J'avais tout rangé dans un carton de chaussures pour que personne ne se doute de rien, plus précisément Binta.

Cette bonniche, je ne l'appréciais guère. C'était juste une fouineuse, qui avait la langue plus pendue que celle d'un chameau. Je ne savais pas si elle était mariée ou maman mais dans tous les cas qui voudrait d'une femme aussi laide et en bas de l'échelle ? J'étais bien mieux que ces femmes de bas étages.

De toute façon elle était destinée à servir les gens de notre classe sociale. Elle était juste insignifiante. Je ne savais toujours pas pourquoi elle était encore ici. Avec sa peau toute frippée, ses rides bien présentes sur son visage. Laide tout simplement, voici ce qu'elle était.

Djamilatou: Blessure sucrée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant