Chapitre 8: Faire confiance?

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Djamilatou

Une semaine était passée sans que je ne sorte de chez moi, sans que je n'aille au boulot, sans que je ne réponde aux appels incessants. Je n'avais qu'une envie, celle de rester seule. Il était temps pour moi de retourner à l'hôpital, de m'occuper de mes patients.
Tout ça me manquait.

Une fois prête, je me dirigeais vers mon lieu de travail.

Arrivée, je saluais Marie qui elle semblait plutôt être étonnée de me voir. Devrais-je plutôt dire qu'elle me dévisageait?
Je ne savais pas ce qui lui prenais. Je me contentais de secouer la tête et pris le chemin de mon bureau.

Mais je ne me sentais pas bien. Je me sentais épiée, j'avais la vive impression que tout le monde me jugeait à travers leurs regards. Peut-être me faisais-je des idées?
Je passais outre cela et enfilais ma tenue de service.
J'actionnais la poignée de la porte, avant de finir par me stopper en entendant des voix.

" - T'as appris la nouvelle?

- Tu es toujours au courant de tout toi. Arrête de mettre ta bouche dans toutes les sauces. Tu ne viendras pas me dire, que je ne t'aurais pas prévenue.

- Tu parles trop. Écoute ce que j'ai à te dire d'abord.

- De toute façon qu'on te le demande ou non tu parleras. Vas y libère toi, je sais que ta langue ne peut pas tenir en place.

- Alors voilà, il paraît qu'elle n'en a plus pour longtemps. Et puis tant mieux, je ne la supporte avec ses airs de surdouée.

- Qui elle?

- Tu sais bien de qui je parle. La soit disante meilleure docteure de cet hôpital. D'ailleurs le directeur lui accorde beaucoup trop d'importance.
T'en penses quoi?

- Tout ce que j'ai à dire c'est: jalousie.
Si tu veux être aussi considérée t'as qu'à être aussi assidue qu'elle l'est à son boulot. Ne crache pas sur le malheur des autres, la roue pourrait vite tourner. J'ai un patient qui m'attend moi."

Parlaient-elles de moi? Non ça ne pouvait pas être le cas. C'était tout bonnement impossible. Et puis de toute façon, je n'en avais parlé à personne si ce n'est Aïssata. C'était quand même mon amie et je ne devrais pas douter d'elle.
N'entendant plus personne, je finis par me rasseoir. Je n'avais plus envie de sortir. Je soupirais et finissais par appeler Marie lui disant de faire rentrer les patients.

Quelques minutes plus tard

- Entrez!

- Bonjour.

- Bonjour, asseyez vous dis-je accompagné d'un sourire.

Je faisais face à une femme que je prétendais être sa mère et son enfant.

- Il se plaint depuis ce matin de douleur au nombril me dit-elle.

- D'accord, on lui fera passer des examens tout à l'heure. Mais à part ça, vous n'avez rien remarqué d'autres?

- À part une perte d'appétit et de la fièvre, rien.

J'ai fini par lui diagnostiqué, une appendicite. C'est une inflammation ou infection de l'appendice dû au fait que ce "sac" soit bouché.

- Soyez rassurée, il sera guéri. Cette crise survient le plus souvent entre 10 et 30 ans et plus précisément chez les hommes.
Je vous prescrirai de l'antibiotique et de la pénicilline.

Djamilatou: Blessure sucrée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant