Chapitre 7: Verdict

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Djamilatou

Après avoir passé plusieurs jours à me lamenter sur mon sort, me revoilà dans la salle d'attente de l'hôpital attendant patiemment qu'on m'appelle.

Non je n'étais pas pressée, loin de là.

En même temps, quel être humain possédant toutes ses facultés mentales aurait hâte de faire face à une mauvaise nouvelle?
Non je n'étais pas pessimiste, j'étais juste réaliste. Je savais à quoi m'attendre au plus profond de moi, j'en faisais juste abstraction.
Et aussi bizarre que cela puisse paraître, ça devait arriver.

Je n'échapperai pas à la règle.

Il fallait se rendre à l'évidence.

J'étais en compagnie de celle que je considérais comme ma soeur. Dans ces moments là, on avait tous besoin d'un soutien moral, on avait tous besoin de savoir qu'on n'était pas seul.

- Djam-

- Je suis là.

Je ne la laissais pas le temps de terminer et rentrais dans le bureau.
Le Docteur Diop n'était pas présent, apparemment c'était sa remplaçante.

- Bonjour! Prenez place.

- Bonjour.

Je regardais l'horloge murale.

Il était quinze heures.

On était à l'hôpital principal de Dakar.

Elle finit par prendre la parole.

- Je suis désolée mais le diagnostic s'avère être vrai me dit-elle d'un regard compatissant.

Je n'avais pas besoin de sa compassion et encore moins de sa pitié.

- Revérifiez le dossier, vous vous êtes Peut-être trompée.

Je n'avais pas tort. Après tout elle aurait pu se tromper. Et puis ce n'était pas elle qui m'avait prise en charge au début.

- Écoutez, je sais que ce n'est pas facile pour vous mais vous devez rester forte.

Si je n'avais pas la gorge aussi serrée, je lui aurai ri au nez.

Beaucoup pensent comprendre ce que vous ressentez alors que ce n'est pas du tout le cas.

Après tout, je ne pouvais pas lui en vouloir. Elle, elle était en bonne santé. Ce n'est pas à elle qu'on venait d'annoncer un potentiel aller sans retour.
Je me contentais d'hocher la tête la gorge serrée et sortais de son bureau.

Je me levais mais j'avais du mal à tenir debout. Je sentais que mes jambes allaient me lâcher d'un moment à l'autre. Je finis par sortir de l'habitacle. Une fois dehors je regardais mon amie qui attendait impatiemment que je lui dise quelque chose.

Qu'est ce que j'aurai pu lui dire?

Je la regardais désemparée et finis par éclater en sanglots.

Comment dire à une personne à qui vous tenez, de manière concrète que vous ne serez peut-être plus là à ses côtés?
Dites-moi.

Avec quel courage je l'aurai fait?

Elle essayait tant bien que mal de me consoler. Je n'avais pas besoin de parler, elle avait compris. Elle avait tout compris. Oui tout compris. Elle avait compris que ma vie venait d'être fichue en l'air.

Que mon temps sur cette terre était compté. Que je ne survivrai peut-être pas.

- Pourquoi moi....

C'était toujours la question qu'on se posait.

- J'ai rien fait...

Pourquoi la vie se voit-elle obligée de m'infliger ce châtiment?

Et Dieu dans tout ça... où étais-tu?

- Écoutes, tu  vas te calmer je te raccompagne chez toi et tu te reposes finit-elle par me dire.

Comment veux-tu que je me calme?
Comment veux-tu que je me calme alors que je viens d'apprendre que mes jours étaient comptés? Qu'il n'y avait pas une once d'espoir en moi? Que l'homme que j'aimais allait très certainement m'abandonner, même si une infime partie de moi prétendait croire le contraire? Que je finirais seule? Que je n'aurai pas pu réaliser tous mes projets? Que certainement je ne connaitrais pas le bonheur d'être mère?

Non je n'étais pas stérile et pourtant.

C'est ce que j'aurai aimé lui dire, mais ma gorge était bien trop nouée pour ça. Et d'ailleurs, je n'en avais pas le courage tout simplement.
Comment devrais-je l'annoncer à ma mère, mes frères.

Aurai-je ce courage là?

J'étais dans un dilemne.

Comment devrais-je lui dire qu'elle risquerait de perdre sa seule et unique fille?

Rien ne sera plus comme avant, il était temps d'aller de l'avant.

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D'autres me diront que c'est le destin.

Oui je roule, roule, roule, roule,roule
Dans les rues de ma ville
Larme à l'oeil, la boule au ventre
Je refais le monde avec des si
Oui je roule, roule, roule, roule, roule
Jusqu'au bout de la nuit
J'accélère
Majeur en l'air
En insultant ta foutue maladie

Roule, Soprano

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Coucou! J'espère que vous allez bien. Merci à ceux qui prennent le temps de lire et d'apprécier mon oeuvre.
Le prochain chapitre sera beaucoup plus long .

Si ça vous tente, faites un tour sur Green  de Nene_ebene7 et laissez y un avis!

Djamilatou: Blessure sucrée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant