Chapitre 6: Consultation

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Dédié à Kalsoum18_12

Djamilatou

Le jour du rendez-vous à l'hôpital était prévu pour aujourd'hui. J'allais enfin avoir les réponses à mes questions.

Arrivée, je me dirigeais vers l'accueil.

- Bonjour! J'avais un rendez vous prévu avec le Docteur Diop pour 15 heures.

- Bonjour!
Veuillez patienter quelques minutes.

Quelques minutes plus tard, je me retrouvais dans son bureau la boule au ventre. J'étais face à un homme assez vieux qui avait fini par prendre la parole.

- Bonjour, veuillez prendre place.

- Bonjour, merci!

Je n'avais qu'une envie, celle de quitter ce bureau.

- Alors si vous êtes ici c'est pour un un bilan de santé un peu plus détaillé et explicite me dit-il.

- C'est à dire? Dis-je d'une voix mal assurée

- On voudrait vous faire, faire une seconde analyse plus approfondie. Bien sûr, concernant certains points clés de votre bilan de santé finit-il par me dire.

- Je vois mais d'après les résultats, il est marqué Rien à signaler.

- Votre réaction est tout à faite compréhensible mais durant vos analyses on a eu certains doutes qu'on aimerait bien eclaircir.
Je vous exhorte donc à ne prendre de risques.

Voyant que je ne répondais plus, il avait fini par prendre la parole.

- Veuillez me suivre pour les examens.

Je me levais et le suivais dans une salle beaucoup plus spacieuse. Tout ce blanc finirait par me donner mal aux yeux. C'était fade, dénuée de vie.
Selon lui je n'avais que deux voire trois examens au maximum à faire. Cette situation était loin d'être rassurante.

Je me retrouvais une heure après dans ce même bureau pour les résultats. Tout ceci ne présageait rien de bon je le sentais.

- D'après les résultats on vous a diagnostiqué....

Quelques heures plus tard

Le monde avait soudainement arrêté de tourner autour de moi. Dire que je me sentais mal, que je sentais mon coeur se compresser était un euphémisme.

Pourquoi s'est tombé sur moi?

On se pose toujours cette question quand on est une victime. Mais jamais quand cela concerne les autres.

On pense toujours que ça arrive aux autres avant que cela ne nous arrive.

C'est une erreur de le penser, une énorme erreur.

Comme quoi la vie est remplie de surprises et d'événements inattendus.

Du jour au lendemain vous pouvez basculer.

Et personne ne sera là pour vous rattraper.

Personne ne peut nous prévenir d'un malheur. Et même si c'était le cas comment pourrions nous en éviter certains? Dites-moi.

J'avais besoin de réconfort.

J'avais besoin de savoir et de sentir que je n'étais pas seule. J'avais besoin de quelqu'un à mes côtés.

Personne n'était là.

Je ne pouvais pas en parler à ma famille. Encore moins à ma mère, elle ne le supporterait pas je le savais.

Après tout quelle mère aurait aimé voir sa fille dans ce pétrain?

Et puis rien n'était encore sûr ... peut-être que je n'étais pas réellement malade? Après tout j'avais un second rendez-vous pour clarifier tout ça, la réponse serait alors décisive pour moi.

Je ne voulais pas paraître pessimiste, mais en même temps qui serait optimiste dans cette situation?
En parler à Latyr? Je n'avais tout simplement pas le courage,le cran de lui dire. J'appréhendais sa réaction, je sentais au plus profond de moi que cela ne se passerait pas bien.

Je soupirais et finis par appeler Aïssata. On avait fini par nous réconcilier. Je lui faisais assez confiance pour tout lui dévoiler. Je sais qu'elle sera toujours là pour moi, qu'elle ne me lâchera pas. J'en étais certaine.
Et puis, comment en douter?

Au cours de cet appel, j'avais fini par lui demander de m'accompagner le jour des résultats. Je ne me voyais pas supporter cela toute seule.

Personne ne s'imagine à vingt cinq ans se retrouver dans ce que je qualifierai le couloir de la mort.

Reste à savoir si j'allais y passer.

J'en profitais pour appeler le directeur. Je lui avais dit que j'avais une urgence, par conséquent je ne pourrais pas être là les prochains jours. J'aimais beaucoup mon métier mais je me voyais mal y aller et communiquer ma mauvaise humeur aux patients. Cela pouvait vous paraître égoïste mais je n'en ressentais pas l'envie d'y aller.

Tout ce que je voulais et pouvais faire c'était broyer du noir.

Je montais dans ma chambre et m'étalais sur mon lit.
Je sentais les larmes dévaler mes joues. Je les avais retenues trop longtemps. J'avais besoin de me libérer d'un poids.

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Le compte à rebours était lancé.

"Quand je partirai ne venez pas pleurer sur ma tombe
Combien sont sincères?
Combien de drames,de vraies galères?
Combien de faux frères?
Quand j'étais vraiment dans la merde, combien m'ont tendu la main?"

Quand je partirai, La fouine

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Djamilatou: Blessure sucrée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant