Chapitre 30 : Surprise?

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Dédié à assaneblk

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Djamilatou

Une fois de plus mon réveil sonnait à cinq heures. Je n'aurais jamais crû un jour pouvoir dire que me lever aussi tôt le matin, allait me manquer. Je m'étais mise à sourire toute seule encore couchée et emitoufflée dans mes couvertures. Je me levais pour me préparer et rentrais sous la douche.

Je me postais devant le miroir et levais enfin mes yeux, observant mon reflet n'oubliant aucun de ses aspects. Ça faisait tellement longtemps que je ne l'avais pas fait, que j'évitais plus précisément de le faire. Et pour la première fois depuis ce que j'avais vécu, j'appréciais ce que je voyais.
À force de sourire, je sentais même les crampes venir.
Bien évidemment, je n'avais pas oublié mes habitudes, passer une éternité sous la douche tout en chantant. L'un de mes moments préférés, ça je pouvais l'assurer.

Même si j'étais un peu stressée par cette journée qui s'annonçait, je me sentais mieux.

C'était le cas de le dire, je me sentais revivre.

Je me préparais et faisais ma prière habituelle du matin avant de saluer ma mère et prendre la direction de mon nouveau lieu de travail.
Ce qui justifiais mon sourire omniprésent sur mon visage. J'avais tellement hâte.

Hâte de recommencer à soigner.
Hâte de me dévouer pour sauver des vies.
Hâte de reprendre contact avec les patients.

Je pense que j'étais destinée à faire un métier où je serais en contact, où je pourrais leur venir en aide, leur redonner sourire.

Beaucoup ne connaissent pas la valeur d'un sourire dans le monde médical.
Pour moi un sourire, c'est plus que le salaire que perçois. Voir un patient retrouver le sourire, y a pas plus grande satisfaction. Savoir qu'on a été utile quelque part dans la vie de quelqu'un, je ne sais pas comment le dire mais... c'est magique. Y a pas assez de mots puissants pour l'expliquer. Expliquer le fait qu'un médecin n'est pas là que pour soigner, il entre dans nos vies un instant, nous console, nous fait garder espoir quand il y a lieu de le faire, nous aide à remonter la pente lors de la perte d'un être proche. Il est là pour ça, il doit toujours faire de son mieux pour sauver des vies. C'est sa mission et son devoir.

Bien sûr j'appréhendais ce nouveau jour de travail pour diverses raisons.
Ça faisait quand même plus d'une année que je n'avais pas exercé, j'espérais ne pas avoir perdu mes réflexes. D'autant plus que, je me retrouvais dans un autre milieu où je ne connaissais presque personne, il était logique pour moi de légèrement paniquer.

Arrivée, je payais le Taximan et rentrais dans le hall de l'hôpital. J'étais arrivée pile à l'heure. Je toquais à la porte de mon nouveau directeur et rentrais après son approbation.

- Bonjour comment vous allez? me dit-il en souriant.

- Bonjour, bien et vous? Lui répondis-je en le regardant.

- Très bien, merci de demander. Alors, prête pour ce nouveau jour de service?

- Un peu stressée mais ça va dis-je dans un léger rire.

- Oh ne vous inquiétez pas. Bon voici les clés de votre bureau, tout y est prêt, si vous avez besoin d'ajouter des objets personnels ne vous genez pas.

Djamilatou: Blessure sucrée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant