Chapitre 18: voie, vérité et vie

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Dédié à blood-242

Hey❤
Je pense qu'il y a des manières pour dire qu'un chapitre est court. Tâchez d'être poli et après on en reparlera. Depuis un mois je ne fais plus de chapitre en deçà de 1000mots. Pour certains c'est court ça ne me dérange pas que vous le dîtes, je fais toujours de mon mieux pour essayer d'aller plus loin.
Sur ce bonne lecture ❤

Djamilatou

C'était dimanche aujourd'hui.

Je regardais l'horloge murale , il était 8h45. La messe était pour 9h30 mais j'aimais toujours y être avant l'heure et pourquoi pas avant tout le monde. Je ne pouvais pas expliquer le plaisir que je ressentais, assise sur un banc de l'église et dans le calme le plus serein. Je peinais à trouver les mots pouvant expliquer mon ressenti.

- Maman j'y vais, prends soin de toi. À tout de suite dis-je en me levant.

Ma mère était musulmane, ce qui expliquait le fait qu'elle n'y aille pas en dehors des cérémonies nous concernant. Mon défunt père quantà lui vivait sa foi dans le catholicisme. Même si ça a été l'une des raisons fondamentales de notre baptême à l'église, ce n'est pas pour autant qu'il nous l'imposait. Je sortais sans jamais rien amener à l'église, excepté un paquet de mouchoir en cas de besoin. Je ne voyais aucunement l'intérêt d'amener un sac rempli d'effets quasiment inutiles, qui selon moi n'avait pas sa raison d'être dans ce lieu saint.

Quelque soit la religion pour laquelle tu opteras, l'important est de croire.

Je reconnaissais m'être éloignée de mon créateur. Beaucoup trop d'ailleurs. Je vivais un moment où je partais à l'église, juste pour partir, partir pour soulager ma conscience. Le coeur n'y était plus, ma Foi laissait à désirer.

Dieu n'éprouve que ceux qu'il aime.

L'église était dans le quartier, pas loin de chez moi. Arrivée, je m'asseyais devant, au troisième. Je n'aimais jamais rester derrière, j'avais l'impression de jamais suivre. Je pivotais ma tête et observais l'ensemble de l'église. Il n'était que neuf heures. Il n'y avait pas grand monde si ce n'était des vieillards et quelques adultes. Je me retournais enfin et observais l'église. J'y prenais toujours plaisir, c'était apaisant.

Une heure plus tard

On était en plein milieu de la messe. Elle avait déjà débuté depuis une quarantaine de minute. J'étais assise, perdue dans mes pensées, totalement déconnectée de la réalité quand la chorale entonnait un chant qui, ne me laissait pas indifférente.

Si la mer se déchaîne
Si le vent souffle fort
Si la vague t'entraîne
N'aies pas peur de la mort.

Comment ne pas avoir peur? C'était si simple à dire...
Tout ceci voulait simplement dire que quoi qu'il arrive on ne devrait pas prendre peur.
Cette chanson m'était comme destinée... et pourtant la chorale l'avait entonné à cause d'un décès au sein de la communauté.

Si la vague t'entraîne
N'aies pas peur de la mort

Comment?

Il n'a pas dit que tu coulerais
Il n'a pas dit que tu sombrerais
Il a dit
Allons de l'autre bord
Allons de l'autre bord

Comment pourrais être aussi sereine? Je m'étais éloignée du seul être qui pouvait tout m'apporter dans ma vie, qui m'aimait plus que n'importe qui.
Je le regrettais.

Beaucoup trop de regrets...

Sous le poids de l'émotion, je m'asseyais, ne pouvant plus tenir. C'était déjà la fin de la messe.

Bwana ni mwokozi wangu
Jésus est mon sauveur
Tena ni kiongozi wangu
Puis mon chef
Ananipenda leo kuliko jana
Il m'aime aujourd'hui plus qu'hier
Baraka zake hazikwishi
Ses bénédictions sont infinies
Si kama binadamu habadiliki
Il ne change pas comme un homme
Ananipenda leo kuliko jana
Il m'aime aujourd'hui plus qu'hier
Kuliko janax2, yesu nipende
Plus qu'hierx2 , Jésus m'aime
Leo kuliko jana ×2

(Kuliko jana, sauti sol)

C'était une chanson que j'adorais, que j'avais toujours adoré d'ailleurs depuis le lycée; bien qu'elle ne soit pas dans une langue que je parlais couramment. Elle avait tout son sens. Elle voulait absolument tout dire.

L'église se vidait peu à peu. J'avais fini par me retrouver seule dans l'église... à attendre? Quoi? Je ne savais pas. Qu'un miracle se produise peut être? Qui sait ça pourrait arriver? Je soupirais me rendant compte de mes idioties. Presque toutes les portes de l'église étaient fermées, sauf une seule. J'étais plongée dans une atmosphère bien différente de celle de tous les jours. Je me levais et quittais le banc sur lequel j'étais assise auparavant. J'avais fini par me statuer devant l'autel, seule.

Je regardais devant moi, sans jamais détourner le regard. Attendant peut être un déclic?
Je baissais la tête et me libérais enfin. Je les avais retenues beaucoup trop longtemps.

Quand on a des soucis, des problèmes, certains comme moi songent à tout garder pour eux, prétextant pouvoir tous les résoudre eux mêmes. À force de tout emmagasiner, il arrive un jour où on ne tient plus, ou l'âme n'est plus en mesure de supporter tout ce qu'on tente de retenir pour soi. Il arrive un moment où on se rend compte qu'on a été fort trop longtemps, où on ne s'est pas résolu à craquer. Il arrive un moment où on se rend compte que même avec toute la bonne volonté du monde, on ne peut plus tenir. Des problèmes... des problèmes mais à qui faudrait t'il en parler? La question serait plutôt à qui pourrais je en parler? Il n'est jamais facile de dire ce que l'on a sur le coeur. Qui t'écoutera sans vouloir te juger? Qui t'écoutera en se souciant de toi?

J'éclatais en sanglots au beau milieu de l'église, essayant par tous les moyens de me contenir ne serait ce qu'un peu. J'essayais mais n'y arrivais pas.

Des regrets..
Des regrets de m'être éloignée de toi Seigneur.
Des regrets de croire que tu n'étais jamais là pour moi.
Des regrets de t'avoir mis de côté.
Que des regrets...

Le flot de larmes continuait de dévaler mes joues sans jamais s'arrêter.

Reçois du peu que je trouve à donner
Tout l'amour que mes yeux n'ont pas su te montrer
Je ne veux n'être qu'à toi
Jésus je t'aime

Pensant qu'il n'y avait que moi dans l'église, je n'avais pas fait attention à la présence à côté de moi.
Je sentais une main sur mon épaule, me ramenant sur terre. Je me retournais et vis le prêtre. C'était inconfortable comme situation. Il avait dû me voir dans tous mes états. La gêne s'emparait de moi et je détournais le regard.

- Vous n'avez pas à vous sentir mal à l'aise. Il arrive à tout un chacun de craquer un jour. Je ne sais pas ce qui vous fait si souffrir mais sachez que Dieu aime tous ses enfants. Tout ce que je peux vous dire c'est de garder la foi quoi qu'il arrive. Ce n'est pas parce qu'on souffre, qu'on doit penser que Dieu nous abandonne. Même dans la souffrance, gardez l'espérance et soyez persévérante.

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La foi est le centre même de notre vie.

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F

aîtes un tour si ça vous tente sur Le bonheur est une FEMME de _M_F_07
Ça fait toujours plaisir!

Djamilatou: Blessure sucrée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant