Chapitre 33 : JH

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Assise sur le sable humide de la Push, je regarde les vagues qui se déchaînent en face de moi. J'attends avec beaucoup d'appréhension l'arrivée de celui que j'estimais énormément il y a quelques semaines encore.

- Tu voulais me voir ?

Sam s'installe à côté de moi.

- Je pense que nous devons discuter de ce qu'il s'est passé la dernière fois...

Il acquiesce, me laissant l'occasion de m'exprimer en premier.

- Tu m'aurais vraiment attaqué, si personne ne serait intervenus ?
- J'étais énervé par ton attitude, Coralie... Commence-t-il. Je me suis rendue compte que je faisais une erreur, quand j'ai croisé ton regard horrifié.

Je fixe l'horizon, me repassant la scène en boucle.

- Le fait que tu aies eu peur de moi, ça m'a rappelé à quel point je te traite, sans m'en rendre compte, comme une menace depuis le début.
- C'est pourtant toi qui m'a proposé de rejoindre la meute.

Il soupire.

- Le truc qui m'a le plus horrifié, c'est de voir à quel point je ne suis pas aussi importante que je le pensais... Dis-je en me tournant vers lui.
- T'es importante pour la meute, Coralie.

Je lève les yeux au ciel, désespérée.

- "Pour la meute"... Donc, ça confirme mes doutes. Je me lève en rigolant nerveusement. Tu ne me vois que comme un atout. Dis-je en haussant le ton. Que comme la femme dont c'est imprégné Paul !
- Tu sais très bien que c'est faux... Essaie-t-il.
- Non ! Je ne demanderai pas à Paul de choisir entre toi et moi, car je sais qu'il te considère comme un exemple. Mais dorénavant, n'essaie plus de t'en prendre à moi ou au gens que j'aime si tu ne veux pas finir en pièces détachées !

Sur ces dernières paroles, je retourne vers ma voiture.


**

De retour chez moi, je me dirige instinctivement dans la chambre de ma mère. Quand elle était encore en vie, elle refusait qu'Agathe et moi y allions pour des raisons inconnues.

Pour la première fois, j'ouvre cette porte grisâtre qui donne sur une chambre pleine de poussière et d'araignées.

Je me dirige vers la fenêtre que j'ouvre en grand. Une incantation plus tard, toutes les petites bêtes se sont enfuis par celle-ci.

- Ça a au moins certains avantages d'être une sorcière. Me dis-je à moi-même.

**

Après des heures passées à retourner la chambre de fonte en comble, j'ai dû me rendre à l'évidence.

Je ne trouverai rien d'intéressant ici.

Je m'allonge sur le lit, désespérée. Soudainement, un élément attire mon attention. Je me redresse précipitamment, ne lâchant pas cette chose des yeux.

- On a un grenier ?

J'attrape la chaise de bureau afin d'accéder à la chaîne qui me permettra de faire descendre l'échelle qui mène à celui-ci.
Une fois en haut, je découvre avec surprise que ma mère y a stocké tous nos albums photos ainsi que des cartons.

En fouillant, je retrouve de nombreux souvenirs, tels que nos peluches et des dessins que nous avions faits pour notre mère.

Dans un coin de la pièce, il y a une malle en bois. Bizarrement, deux lettres sont gravées sur celle-ci.

JH

En l'ouvrant, j'y trouve une photo de ma mère et d'un homme aux cheveux bruns. Le bracelet qu'il porte ressemble étrangement à celui que je porte depuis que je suis petite.

Cette boîte est pleine de lettres signées par ce Joseph.

"Je suis tombé amoureux de toi, dès que nos regards se sont croisés. Ton prénom restera gravé à jamais dans ma mémoire.

J'espère te revoir rapidement

Avec tout mon amour...

Joseph."

Je lis chacun de ces bouts de papiers jusqu'à en découvrir un signé par ma mère.

"Joseph.

Cela fait maintenant 3 mois que je n'ai plus aucune nouvelles de toi. Nos amis me disent que tu vas bien, mais je ne les crois pas.

Depuis que tu as appris que j'étais enceinte, tu m'as laissée seule...
Je suis totalement perdue ne sachant plus quoi faire de cet enfant.

Le bébé sera sûrement un sorcier ou une sorcière.

Tu sais ce qui m'arrivera à son 16ème anniversaire, Joseph !

Répond moi, je t'en supplie...

Sophie."

Cherchant une réponse à sa lettre, je continue mes recherches.

"Sophie.

Je t'écris cette lettre pour répondre aux questions que tu me poses depuis maintenant 5 mois.

Je n'ai jamais voulu être père et ça tu en avais conscience !

Si notre fille te tue à son 16ème anniversaire, et bien, advienne que pourra ! Tu n'as qu'à en faire une incapable si cela peut te permettre de vivre plus longtemps.

Pour ma part, j'ai décidé d'assurer mon avenir.

Ne m'envoie plus de lettres.

Joseph V."

- "V" comme Volturi, je suppose... Quel connard ! Crache-je.

Pourquoi m'avoir laissé son bracelet si il ne voulait pas être père ?

Pourquoi avoir rejoint les Volturi ?

Pourquoi avoir agit comme un con avec ma mère ?

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La sorcière de ForksOù les histoires vivent. Découvrez maintenant