La sorcière de Forks

Chapitre 38 : Bonne ou mauvaise nouvelle ?

Cela fait plus d'une semaine que Fay et moi passons en revu chaque grimoire au peigne fin, afin de trouver un sortilège assez puissant, pour protéger chaque vampire qui viennent plaider la cause de Renesmée auprès des Volturi. En parlant de la petite, j'ai bien l'impression que ma cousine ne l'apprécie pas. Ou bien, c'est seulement qu'elle agit aussi froidement avec chaque créature surnaturelle.

A bout de nerfs depuis que nous avons commencées nos recherches, et fatiguée à cause du manque de sommeil et des remarques de Fay, je m'assoupis un instant sur la table.

- Coralie ! oh... oh... Ici la terre... M'interpelle-t-elle en claquant des doigts.
- Laisse-moi dormir !
- T'es dans la cuisine, pas dans ton lit ! Je vais vraiment finir par te foutre dans le four, thermostat 6, si tu continues.
- Je dois m'inquiéter ?
- Je ne sais pas... Je me suis toujours demandée si un humain pouvait rentrer entièrement dans un four ou si il fallait que je le découpe au préalable. Continue-t-elle, abordant un sourire inquiétant.
- Je suis réveillée ! M'enquis-je de dire en me redressant.
- Ça tombe parfaitement bien, puisque je viens de trouver un sort que nous devons essayer.

Elle attrape mes mains, puis elle se met à réciter un sortilège en latin. Je répète mot par mot ce qu'elle dit en espérant que ça fonctionne. Nos pouvoirs fusionnent et forment une légère fumée qui s'étend dans la pièce. Malheureusement, après quelques instants, une terrible douleur me déstabilise et m'oblige à faire une pause.

- Pourquoi tu t'es refermée comme ça ? S'énerve-t-elle en rouvrant les yeux. On était sur le point d'y arriver !
- Je suis épuisée, bordel ! Ça fait une semaine que tu m'empêches de dormir, alors désolée de ne plus suivre le rythme !

Vexée, elle quitte la maison en claquant la porte d'entrée. Quant à moi, je me dirige directement sur le canapé afin de me reposer.

*

Le bruit de la porte qui claque me tire du sommeil. Fay apparaît rapidement devant moi, un livre ancien à la main.

- Depuis quand es-tu aussi affaiblis ? Et, ne me répond pas "depuis ton arrivée", si tu ne veux pas que je devienne violente !
- De quoi tu parles ?
- Je répète, puisque tu es longue à la détente... Depuis quand es-tu dans cet état ? Réitère-t-elle en grinçant des dents.
- Depuis deux mois environ...
- Et, les douleurs que tu ressens surviennent seulement lorsque tu utilises tes pouvoirs ?
- Oui. Mais, pourquoi toutes ces questions ?

Elle sourit nerveusement, avant de jeter sur mes jambes le livre qu'elle a ramené avec elle.

- Va à la page 12 !

« ...Le comportement ainsi que le pouvoir d'une sorcière, peuvent être affectés si celle-ci tombe enceinte... »

- Je crois pas... Dis-je en refermant le livre.
- C'était quand la dernière fois que tu as couchée avec ton mec ?

En vérité, je crois qu'elle a raison. Lors de ma fête d'anniversaire, la soirée à légèrement dérapée à cause de l'alcool. Je ne me souviens plus vraiment de la tournure qu'a pris la fin de la soirée, mais le lendemain, je me suis réveillée dans le lit de Paul.

Perturbée, je me lève immédiatement afin de me rendre chez la seule personne qui puisse confirmer nos doutes.

*

- Tu es enceinte, Coralie ! Annonce Carlisle en essuyant le gel sur mon ventre.

Anéantit par cette nouvelle, je me perd dans mes pensées, écoutant à peine les conseils du vampire.

- La situation actuelle n'est peut-être pas la meilleure, mais nous serons là pour t'aider. Essaye-t-il de me rassurer.
- Ne faites pas comme-ci c'était une bonne nouvelle ! Crache Fay en sortant de son coin. Elle va devoir affronter son enfant à son seizième anniversaire. Elle n'aura pas le choix !
- C'est pas vraiment le moment de me rappeler l'existence de cette malédiction.
- Pourquoi ? Ca n'est que la vérité, Coralie !
- Ferme ta gueule !

Laissant le vampire et les remarques de ma cousine, je quitte rapidement la maison des Cullen.

Mes pensées se mélangent, mais une information me revient à l'esprit.

D'après mes grimoires, si je suis revenue à la vie, c'est pour accomplir quelque chose. Et, si cette chose c'était de donner la vie. Donner la vie à un enfant qui m'ôtera la mienne lorsqu'il aura 16 ans.

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