Chapitre 23

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"Rends moi immortel par un baiser."

Shakespeare in love


À la fin de la semaine, je me sens plus en confiance, je travaille avec Sophia aujourd'hui qui est vraiment très gentille, comme Sebastian l'a décrit. Elle me montre les différentes actions en cours, comme la mise en place d'un système d'accès à l'eau potable gratuite pour les sans abris ou encore la création d'un site internet d'entraide et d'échange de services.
Je commence à comprendre que le plus dur reste de comment mettre en place ces idées. Moi aussi j'en aurais plein, genre stopper la famine dans le monde; éradiquer le VIH, trouver un juste équilibre entre richesse et pauvreté pour l'ensemble du globe... Mais ça reste difficilement réalisable. Ce que je dois apprendre c'est de revoir mes exigences à la baisse pour réaliser du concret au lieu de rêver.

- Et pour les soins ? Qu'est-ce qui est mis en place ?

- Pour les petits bobos et les soins courant on a ce qu'il faut, certains médecins ont encore le cœur sur la main; par contre pour les opérations on est un peu démunis, on trouve rarement un chirurgien voulant opérer gratis. Et on ne peut pas payer pour tout le monde, malgré l'argent qu'on récolte.

- C'est normal ce n'est pas que le chirurgien le problème, l'hôpital doit pouvoir prêter un bloc, les drogues, l'anesthésiste, les infirmières de bloc, une place en salle de réveil plus une chambre pour les suites d'opération. C'est un projet  faramineux et ça ne m'étonne pas qu'on soit encore totalement dépassé.

- C'est exactement ça. Donner de l'argent est beaucoup plus simple pour eux.

J'acquiesce simplement de la tête, bien trop absorbée par mes réflexions et l'idée qui vient de germer dans ma tête.

Quelques minutes plus tard, Sophia émet un cri qu'on pourrait comparer à celui d'une souris venant de se faire prendre dans un de ces immondes pièges. Je lève la tête pour voir ce qu'il lui prend mais je pose finalement les yeux sur la même chose qu'elle et je n'ai pas besoin de demander pourquoi elle est aussi tendue d'un coup. Chris est en grande conversation avec Sebastian et ils approchent tous deux du canapé sur lequel nous nous sommes installées pour travailler.
Sophia se retourne vers moi en chuchotant.

- C'est Monsieur Preston, le boss ! Surtout ne le regarde pas dans les yeux et tout ira bien.

- Il est si méchant que ça ? Demandé-je en sachant pertinemment qu'il ne l'est pas.

- Non ce n'est pas ça, il est dur mais juste. Le problème c'est que tu risquerais de mouiller ta petite culotte et ne plus savoir comment te comporter. Sourit-elle en se mordant la lèvre inférieure.

ShelbyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant