Shelby

Chapitre 43

"Parfois, il faut savoir quitter les gens que tu aimes. Mais ça ne veut pas dire que vous ne devez plus vous aimer… Parfois, il faudra être sûr que tu l’aimes plus que tu ne le penses."

The last song
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À la fin de la journée, je pose ma tablette et prends mes affaires pour la dernière fois. Ça me fait tout drôle de quitter cet endroit, je m'y sentais bien mais je crois que c'est parce-que je n'aime pas le changement et que je me sentais enfin à ma place ici. Même si je sais que ce que je vais faire avec la clinique me comblera de bonheur, je n'oublierai pas que c'est ici que j'ai cru en moi à nouveau.

J'allais sortir en même temps que Sophia mais je me suis rendue compte que je n'avais rien dit à Sebastian. En fait, je ne l'ai dit à personne d'autre que Sophia mais Sebastian compte un peu plus que les quelques collègues avec qui je ne m'entendais pas.
Je me ravise au moment où j'allais frapper à son bureau, ça ne sert à rien; ça lui ferait plus de mal qu'autre chose et autant faire comme si je serai toujours là demain.

- T'allais partir sans me dire au revoir ?

Je me retourne sur Sebastian qui sort de son bureau en affichant une mine triste et déçu à la fois.

- Je crois que c'est mieux comme ça. Je ne me doutais pas que tu étais au courant.

- Sophia m'en a parlé, elle pensait que je savais. Je pensais que tu viendrais me le dire mais mon comportement de ses derniers jours n'a pas du plaider en ma faveur. Fait-il en baissant la tête.

- Ça va te faire du bien, que je ne sois plus là.

- Ou peut-être le contraire. Je ne sais plus vraiment en fait. Chris est bien remonté, c'est la première fois que je le sens si en colère contre moi, comme si il rêvait secrètement de me tuer.

- Ça fait mal ? Dis-je en désignant son visage d'un air coupable.

- Officiellement non, officieusement je souffre comme un cheval qu'on est prêt à abattre. Grimace t-il.

- Tu n'en rajoute pas un peu pour te faire plaindre ?

- Il me manque une dent au fond. Je n'ai pas pu la retrouver, rien à faire. J'ai du l'avaler quand il m'a frappé sur le nez.

- Et t'allais en faire quoi, te la recoller avec de la super glue ?

- Je l'avais depuis longtemps, j'y tenais beaucoup. Plaisante t-il.

- Tu l'aurais gardé si tu avais essayé d'arranger les choses plutôt que de vouloir le blesser. Dis-je d'un ton froid.

- Je n'ai jamais pu m'empêcher de le provoquer, je ne sais même pas pourquoi j'ai dit ça.