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Rachel, janvier 2022.

Je venais d'atterrir à Monaco, et un taxi m'attendait avec mon nom à côté d'un logo Ferrari.

« Monsieur, baissez ça tout de suite s'il vous plaît, je suis une employée Mercedes, » j'ai demandé sèchement.

Putain, qui lui avait demandé de mettre ce foutu logo Ferrari ?

« Excusez-moi, » il a répondu mais ce n'était évidement pas de sa faute.

Je l'ai suivi jusqu'à sa voiture et il m'a conduite jusqu'aux quartiers généraux de Ferrari, où l'accueil m'a emmenée jusqu'à Monsieur Binotto.

« Monsieur Binotto, » j'ai souri en lui serrant la main.
« Mademoiselle Stanriver, asseyez-vous » il a répondu.

J'ai pris place sur le fauteuil en cuir rouge en face du sien et il m'a sorti un contrat long d'une vingtaine de pages.

« J'ai ici le brouillon de votre contrat de travail. Nous allons le relire ensemble et modifier ce qui nous vous conviendrait pas, éventuellement, » il a commencé et j'ai accepté. Étrange manière de faire, mais pourquoi pas. C'était peut être comme ça ici, en Italie.

Il a commencé par les horaires de travail. Je n'avais rien à redire. Puis la partie sur le salaire. L'écurie me proposait 70k€ par an et des primes légèrement supérieures à celles de Mercedes. 2k€ pour un podium, 3k€ pour une victoire, 5k€ pour un double podium. Charles Leclerc et Carlos Sainz avaient intérêt à assurer. J'avais une clause d'augmentation systématique en cas de victoire de Ferrari au championnat constructeur. Ça n'arriverait sûrement pas, mais ne savait-on jamais. Le contrat garantissait aussi que Ferrari me logerait pendant trois mois à Monaco, le temps que je trouve un logement moi-même.

« Tout est bon pour moi, » j'ai levé les yeux du contrat pour verrouiller le contact visuel avec Mattia Binotto.
« Très bien, alors je vous prie d'apposer votre signature dans le cadre prévu à cet effet sur chaque page du contrat, » il a souri en me tendant le stylo.

J'ai pris une longue respiration. Qu'est ce que j'étais en train de faire...

J'ai signé la première page, puis j'ai arrêté de réfléchir et j'ai signé toutes les autres. Y compris la dernière, la page finale.

À partir de cet instant, Mario Binotto détenait entre ses mains la preuve que je deviendrais le premier mars 2022 une employée Ferrari.

« Est ce que vous pouvez m'envoyer la copie par mail s'il vous plaît ?, » j'ai demandé et il a accepté.
« Je vous paye un repas au restaurant ce midi pour fêter ça, » a affirmé Binotto et j'ai accepté en riant.

Il m'a emmenée dans un restaurant étoilé sur les hauteurs de Monte-Carlo, où nous avons passé les deux heures suivantes à discuter Formule 1, voitures de la saison prochaine, pilotes, etc...

« Alors, 2022 avec Russel et Hamilton, c'est un bon coup de Toto, ça, » a commencé Binotto.
« Oui, on savait depuis longtemps que Russel était la grande cible Mercedes, et c'est logique, il colle parfaitement à l'image de marque de l'écurie, et c'est un très bon pilote, régulier. Et Lewis fera le job comme d'habitude, » j'ai complété.
« Vous les connaissez bien, non ?, » il a demandé.
« Qui ?, » j'ai demandé juste pour être sûre.
« Lewis et Toto, » il a confirmé ce que je pensais.
« Oui, je m'entends très bien avec eux, depuis des années maintenant. Je leur dois beaucoup, autant professionnellement qu'humainement. C'est des gens que je n'oublierai pas, même en travaillant chez Ferrari, » j'ai affirmé avec un sourire fier alors que je pensais à ces deux hommes.
« Du moment que vous ne leur divulguez pas les tactiques Ferrari, je suis heureux pour vous, » a affirmé Binotto mais je savais qu'il se sentait menacé par ma proximité avec la famille Mercedes.
« Comptez sur moi, » j'ai souri.

JEALOUSY | Carlos Sainz Jr.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant