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Carlos, septembre 2022.

C'était le matin de mon anniversaire.

J'étais censé être heureux, surtout que ma famille arrivait dans l'après-midi, mais j'en étais incapable.

Ces trois derniers jours sans Rachel avaient été insupportables.

Tout ce que j'avais réussi à faire avait été de pleurer sur mon sort.

J'avais appelé Lando un nombre incalculable de fois, mais à part le lasser, je n'avais pas réussi grand chose. Je n'avais trouvé aucune réponse à mes questions.

Pourquoi avait-elle fait ça ?

N'étais-je pas assez pour elle ?

Pourquoi Charles m'avait fait ça ?

Qu'est ce que j'avais fait pour mériter ça ?

J'avais appelé mon père, hier, pour lui annoncer que Charles et Rachel ne seraient finalement pas là à mon anniversaire. Je n'avais pas réussi à finir l'appel sans pleurer.

Mon père m'avait rassuré, me disant que je trouverais mieux, qu'il savait depuis le début qu'elle ne me méritait pas.

Pourtant, ce n'était absolument pas ce que j'avais envie d'entendre.

Je voulais juste entendre que tout ceci était un mauvais rêve, qu'elle ne m'avait pas trahi, que Charles non plus, et que tout reprendrait comme avant.

J'avais le besoin désespéré de ressentir la peau de Rachel contre la mienne. Le manque me rendait presque comme un drogué en manque de conso.

Je me suis habillé, et j'ai roulé jusqu'aux locaux Ferrari, où l'écurie m'avait organisé une petite fête.

J'avais longuement réfléchi à l'idée de la sécher. Voir Charles et Rachel me rendait anxieux. Hélas, je n'avais pas le choix que d'y aller. Je ne pouvais pas abandonner mon entreprise pour des histoires personnelles, même si c'était tout ce que je voulais faire.

Arrivé sur le parking des quartiers généraux, les pluies de bises et de « joyeux anniversaire ! » lancés en cœur sans que les gens n'y pensent plus que ça ont commencé. Je détestais la superficialité avec laquelle on me souhaitait mon anniversaire.

Par bonheur, mais secrètement à mon plus grand désespoir, je n'avais pas vu Rachel et Charles de la matinée.

Cependant, j'ai compris que mon jour de chance était fini quand je le les ai vu, tous les deux, assis dans un coin du self de l'entreprise.

Rachel était dos à moi, mais rien qu'apercevoir sa silhouette m'a fait un gros pincement au cœur.

J'ai pressé le pas pour sortir de cet endroit, le souffle court, quand j'ai vu Charles se lever brusquement. Il m'avait vu.

Rachel s'est tournée vers moi.

Pendant une demie seconde, j'ai pu voir son visage, avant de me tourner pour partir d'ici.

Ses yeux paraissaient fatigués, ses lèvres étaient roses et gonflées comme quand je l'avais embrassée trop longtemps, mais vu les circonstances, elle devait juste les avoir mordues trop longtemps, et ses cheveux étaient bien moins disciplinés que d'habitude.

« Carlos ! Attend, Carlos ! S'il te plaît, deux minutes !, » à crié le monégasque en courant vers moi.

Rachel n'a pas osé le suivre.
Debout devant leur table, elle me détaillait de la tête aux pieds, la tristesse évidente dans son regard.

Une fois Charles arrivé à mon niveau, il a repris son souffle, posant sa main sur mon épaule.

« Me touche pas, » j'ai froncé les sourcils.
« Ok, ok, désolé, » il a retiré expressément sa main.

JEALOUSY | Carlos Sainz Jr.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant