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Carlos, juillet 2022.

Rachel me faisait la gueule depuis le soir où j'avais dit que Pierre voulait seulement coucher avec elle. J'avais essayé de comprendre pourquoi, alors j'avais tout raconté à Lando, qui m'avait dit que ça passait pour de la misogynie, mais je ne comprenais toujours pas.

Je veux dire... j'avais raison. C'était évident. J'étais un homme, je savais comment on fonctionnait. Je savais comment j'étais avec les femmes qui me plaisaient, je savais comment Pierre était avec Rachel, alors je savais qu'il la voulait.

Ça me vexait un peu que Rachel ne me croit pas. C'était pas comme si je disais ça de tous les hommes desquels elle était proche, et pourtant Dieu sait qu'il y en avait... je ne disais rien sur Toto, sur Lewis, sur Charles, sur Lando, il n'y avait pas intérêt, ou sur n'importe qui d'autre. Pierre était le seul qui représentait un danger.

Pourtant, j'allais avoir à faire un effort. Je ne voulais pas la perdre, surtout pas. J'étais en train de tomber pour elle, plus que pour n'importe qui auparavant. La chute était agréable mais dangereuse.

Aujourd'hui, c'était le dernier Grand Prix avant la pause estivale. Si je ne lui reparlais pas aujourd'hui, je ne la verrai pas pendant un mois, et Dieu sait ce qu'il peut se passer en un mois dans un monde où Pierre vit à Monaco.

J'avais un peu la pression, parce que je ne savais absolument pas comment aborder le sujet, et parce que j'avais peur qu'elle me dise quelque chose comme « je veux pas passer des vacances avec un sexiste comme toi ».

J'ai enfilé mon balaclava et j'ai tenté de me concentrer sur la course.

Je partais P2, ce qui me donnait une parfaite opportunité pour clore en beauté la première partie de la saison.
Charles partait P3, et Russel en P1 n'allait sûrement pas finir le Grand Prix premier selon moi.

Je me suis glissée dans la voiture et je me suis sanglé correctement, alors d'aller sur la piste.

Puis, je me suis placé sur la ligne en attendant l'extinction des feux. J'avais la sensation bizarre que ce Grand Prix s'annonçait mal, alors que tous les ingrédients étaient réunis pour qu'il s'annonce bien.

Les feux se sont alors éteint, et j'ai foncé aussi vite que j'ai pu. Russel était si près devant moi, mais si loin alors que la voiture ne semblait pas avoir la capacité d'aller le chercher.

Il est passé au stand alors que l'écurie venait de me demander de le faire, alors j'ai décidé de rester en piste, et Charles s'est arrêté avant moi.

À partir de ce moment, la logique de cette course m'a dépasser. Max, parti P10, avait remonté toute la grille pour dépasser Charles, avant de faire un tour complet sur lui même bêtement. Les deux Mercedes revenaient à la charge en passant Perez.

Moi, dans tout ça, je n'ai pas pu m'arrêter avant un moment, perdant un temps considérable au stand. 4,6 secondes. C'était le pire chrono au stand que l'écurie pouvait faire. Ils venaient de ruiner mes chances contre Hamilton.

J'ai tout tenté pour rester devant lui, mais quand il s'est arrêté après, mettant peut être 2 secondes dans la vue à Ferrari, je n'ai rien pu faire, il s'est retrouvé devant en sortant du stand.

J'ai pesté, tapant sur mon volant, mais qu'est ce que vous vouliez que j'y fasse ?

Ferrari à fait revenir Charles, parce qu'ils s'étaient trompé dans la stratégie, encore une fois.

Nous partions si bien, et nous nous faisions avoir toujours de la même manière, par notre propre écurie.

Max était loin devant, lui qui était parti si loin derrière.

JEALOUSY | Carlos Sainz Jr.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant