Carlos, juin 2022.
En entrant dans le bâtiment Ferrari, j'ai immédiatement cherché Rachel.
Elle ne m'avait donné aucun signe de vie depuis le lendemain du Grand Prix, soit trois jours. Aucun appel, aucun message, même pas une photo sur les réseaux sociaux pour me trouver qu'elle allait bien... rien. Un fantôme.
J'avais essayé de l'appeler un paquet de fois, mais elle n'avait jamais répondu. Je lui avais envoyé un message pour lui demander comment elle allait, elle ne l'avait même pas ouvert.
Ces derniers jours, plein d'articles avaient fleuri sur Internet sur notre écurie et ses problèmes, et plus précisément sur comment résoudre ses problèmes en virant les cadres supérieurs de l'écurie.
Énormément d'entre eux avaient déploré la communication trop discrète de Rachel, et sa façon de camoufler les problèmes.J'étais intimement convaincu qu'elle les avait tous lus, et qu'elle devait ressasser toutes les parties qui la concernaient. Mon plus grand souhait aurait été de lui ôter tout ça de la tête, mais comme d'habitude, quand Rachel n'allait pas bien, elle ne laissait personne entrer dans sa tête, et elle se refermait sur elle-même dans l'idée de faire croire qu'elle allait bien. Beaucoup de monde y croyait, mais pas moi.
Certes, je n'avais pas la relation que je voulais avec elle, parce que je n'avais pas encore réussi à faire d'elle ma copine, mais je la connaissais quand même mieux que quiconque dans la F1, selon moi.
Toto et Lewis la connaissaient peut être depuis plus longtemps, mais je doute qu'elle ait été aussi brute et honnête sur sa vision de la vie avec eux.
« Monsieur Sainz ?, » l'hôtesse d'accueil m'a rappelé sur Terre, parce que je n'avais toujours pas expliquer ce que je faisais ici alors que je n'avais pas rendez-vous avec qui que ce soit.
« Hum, bonjour, je cherche Rachel Stanriver, » j'ai affirmé avec la voix la plus assurée possible.
« Elle a rendez-vous avec monsieur Binotto, je ne sais pas quand est ce qu'ils auront fini, » elle m'a répondu en regardant le planning.
« Ah..., » j'ai hésité.
« Vous désirez un café pour patienter ?, » elle m'a demandé en indiquant la salle d'attente vers la gauche.
« Hum, non merci. Est ce que je peux attendre dans son bureau ?, » j'ai demandé.
« Hum, d'habitude on attend dans la salle d'attente, mais j'imagine que si vous avez rendez-vous elle n'aura rien contre. Vous savez où il se situe ?, » elle m'a demandé.
« Oui, merci, bonne journée, » j'ai lancé en prenant la direction de son bureau.J'ai toqué par sécurité, et personne ne m'a répondu, évidement, alors je suis entré.
Le manque de sa présence dans la pièce m'a fait un effet bizarre. J'avais l'impression d'être seul et isolé, et l'adrénaline de me faire surprendre ici tout seul m'a fait sourire.
Une pile de journaux trônait sur le bureau, confirmant mon intuition. Elle lisait effectivement tout ce qui se disait sur elle.
Je me suis assis sur sa chaise et j'ai ouvert les journaux pour trouver les articles qui parlaient de l'écurie. Dedans, les passages sur elle étaient surlignés, et ceux sur un éventuel licenciement étaient en plus soulignés.
Tout ce qu'on y lisait était franchement pas joyeux, et pour avoir déjà lu tous ces articles, je savais qu'elle devait être dévastée de lire ça.
J'étais penché sur un article de la Gazetta dello sport, qui disait du peu que je comprenais que Rachel et Binotto devaient partir juste après les stratégistes.
Soudain, la porte s'est ouverte, et j'ai posé le journal en urgence sur le bureau.Rachel était dans l'embrasure de la porte, et elle a baissé la tête en soupirant.
« Referme ça, s'il te plaît, Carlos, » elle a dit calmement alors que je me levé pour l'approcher.
« Rachel-» j'ai cherché à la prendre dans mes bras mais elle s'est écartée.
« Tu as lu les journaux ?, » elle a supposé sans oser me regarder.
« Oui, » j'ai confirmé, un peu honteux.
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JEALOUSY | Carlos Sainz Jr.
ФанфикRachel Stanriver était la responsable de la communication de l'écurie Mercedes en Formule 1, quand elle a décidé de tenter un nouveau défi en rejoignant Ferrari. Là bas, elle rencontra un homme qu'elle n'aurait jamais imaginé aimer à ce point : Car...