Rachel, décembre 2022.
Ma jambe tremblait sur mon tabouret. J'étais assise à côté de Binotto et des stratégistes Ferrari, alors qu'il ne restait que quelques tours à ce Grand Prix du Brésil. Carlos était quatrième, mais Perez était en perte de rythme.
Il se rapprochait de lui vitesse éclair, et bientôt, il a profité de la principale zone de DRS pour le passer.
L'équipe a applaudi, alors que dorénavant, tous les regards étaient braqués sur Charles. Il devait le passer, lui aussi.
Il a attendu le prochain tour pour cette même zone de DRS, et l'a passé tout douceur. C'était comme si la voiture de Perez avait perdu 200 chevaux en dix minutes.
Les garçons continuaient de pousser pour éviter de se faire dépasser à leur tour.
Puis, Charles a demandé à Carlos de le laisser passer. Je ne savais pas quoi dire. C'était injuste, mais je comprenais son désespoir d'être deuxième au championnat.
Après quelques secondes de blanc, Binotto s'est emparé de la radio et lui a dit qu'on ne le tenterait pas. Il a donné l'excuse que c'était trop risqué.
Selon moi, ce n'était que le deuxième paramètre. Carlos méritait son podium. Il avait été parfait tout le week-end.
Et je n'avais pas envie de le ramasser à la petite cuillère.
On a communiqué à Carlos de continuer à tout donner jusqu'à la dernière seconde, et il semblait satisfait de cette décision.
Les derniers tours sont passés rapidement, puisque les garçons n'étaient pas en danger, et bientôt, ils passaient la ligne d'arrivée. Carlos avait un grand sourire en sortant de la voiture, contrairement à Charles.
J'ai commencé par courir vers Charles.
« Hey, jolie course Charles, c'était laborieux mais tu as été excellent, » j'ai commencé par l'adoucir.
« Merci Rachel, » il a répondu, sans sourire.
« En terme de communication, s'il te plaît, évite de parler d'échange de position avec Carlos. Perez a l'air remonté contre Verstappen, laissons leur le théâtre des engueulades, nous on va se contenter de célébrer, ok ? Tu peux parler de Mercedes, de Norris, mais évite de parler de Carlos, sauf pour le féliciter, » j'ai donné pour consigne.Il a soupiré, en retirant son balaclava.
« De toute manière on sait de quel côté tu es, » il a affirmé en s'éloignant.
« Charles ! Je sais que tu es énervé, crois moi l'équipe l'a bien senti tout au long du Grand Prix, mais il reste une seule course maintenant, ne fous pas le bordel !, » j'ai insisté en le rattrapant par son bras.
« T'en fais pas, Rachel, je ne vais insulter personne, et tu ne perdras pas ton poste. Mais pour une fois, laisse moi dire ce que je pense. Je commence à en avoir assez de cette gestion, » il hausse le ton.
« Fais un effort. Pour Carlos, » j'ai tenté comme dernier argument.
« Pourquoi je ferai un effort pour Carlos alors qu'il ne m'a pas donné la position ?, » il a enfin sorti.
« Parce qu'il méritait son podium, et parce que la manip' était risquée. Je t'en prie, passe au moins au vestiaire te détendre avant d'aller voir les médias, » j'ai conseillé.Il a soupiré, secouant son bras pour que je le lâche, et il a foncé vers les vestiaires.
J'ai passé mes mains sur mon visage, avant d'aller voir Carlos.
Son sourire fier alors qu'il saluait la foule m'a immédiatement fait chaud au cœur.
Lui, il ne me poserait pas de problèmes aujourd'hui.
Il a enlacé l'entièreté de l'équipe, avant d'aller prendre sa photo avec Ronaldo de Nazario. Il m'avait repérée, me lançant un clin d'œil, avant de repartir à son occupation.
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JEALOUSY | Carlos Sainz Jr.
FanfictionRachel Stanriver était la responsable de la communication de l'écurie Mercedes en Formule 1, quand elle a décidé de tenter un nouveau défi en rejoignant Ferrari. Là bas, elle rencontra un homme qu'elle n'aurait jamais imaginé aimer à ce point : Car...