Rachel, avril 2022.
Cette fois-ci, je n'avais pas eu à voyager bien loin pour le prochain Grand Prix. On était à Imola, en Italie.
Les qualifications s'étaient tenues hier, et autant vous dire que c'était une catastrophe.
Les Mercedes n'étaient même pas allées jusqu'aux Q3, Pierre n'avait pas atteint les Q2, et en Q3, alors que tout se passait bien pour Charles et Carlos, ce qui sauvait la journée, l'espagnol a eu l'excellente idée de mettre sa voiture dans le bus, partant donc P10 par défaut. Charles, lui, partait P2, et Lando, étonnamment, partait P3. C'était Verstappen en pole, ce qui avait tendance à frustrer toutes les autres écuries.Nous étions donc en train de nous préparer pour le Grand Prix, chacun de notre côté. Je n'étais pas allé dire bonjour chez Mercedes, et je n'avais croisé ni Pierre ni Lando.
Je suis allée voir Charles dans sa pièce privée, pour l'encourager, et il s'est mis à discuter avec moi sur ses doutes, son stress, et cætera...
« Le fait d'être en Italie est pas vraiment un avantage, je trouve. Imola et Monza c'est très bien comme ambiance, y'a des tifosi de partout, mais ça te met une pression bien plus importante, c'est pas toujours un avantage, » il a expliqué et j'ai hoché la tête.
« Je comprends, quand j'étais chez Mercedes Toto nous disait de faire profil bas même en Allemagne, parce que selon lui, il faut laisser la pression aux adversaires pour se concentrer sur nous. Je pense qu'il a raison, mais avec Ferrari, tout est différent, » j'ai ajouté.
« Il a complètement raison. Parfois, j'aimerais que Binotto ait ce genre d'attitude, qu'il nous protège de la pression. J'ai l'impression qu'il nous laisse en première ligne, c'est pas rassurant, » il a ajouté un ton plus bas.
« Je peux essayer de faire quelque chose pour ça, » j'ai souri.
« Tu crois ?, » il a demandé, plein d'espoir.
« Bien sûr, » j'ai confirmé. J'ai regardé ma montre avant d'ajouter, « je dois aller voir Carlos ».
« Tu me diras s'il te fait encore la gueule, » Charles a plaisanté.
« Je sais pas ce qu'il a avec moi, » j'ai soupiré.
« Moi je crois savoir, mais c'est pas le sujet, vas-y, on se voit après la course, » il m'a fait coucou alors que je sortais de la pièce.J'ai toqué à celle d'à côté, et Carlos m'a ouvert.
« Ah, Rachel, salut, » il a annoncé d'un ton neutre en s'écartant.
« Salut Carlos, comment tu te sens ?, » j'ai demandé en m'asseyant sur un banc à l'autre bout de la pièce par rapport à lui, pour ne pas qu'il se sente menacé et qu'il m'envoie balader.
« Je vais pas te mentir, c'est pas aujourd'hui que je suis le plus optimiste, mais je vais faire de mon mieux, » il a soupiré en rangeant ses affaires sans même me regarder.
« Très bien, fais de ton mieux, si jamais ça se passe pas comme prévu ce sera rattrapable, » j'ai dit avec optimisme.
« Ouais, » il a simplement répondu sans me regarder.J'étais alors sur le point de me lever, quand il s'est levé aussi un peu brusquement, ce qui m'a fait m'arrêter net.
« Attend, » il a légèrement haussé le ton.
« Oui ?, » j'ai froncé les sourcils.
« Euh... non, rien, je vais me débrouiller, » il a bafouillé.
« T'es sûr ? Si t'as besoin de quoi que ce soit je suis là, » j'ai répondu, dubitative.
« Hum, t'inquiètes, » il a confirmé alors j'ai ouvert la porte.
« Comme tu veux, bon courage Carlos, » j'ai dit avant de sortir.Il était bizarre, mais au moins il n'avait pas été méchant, j'imagine que chaque progrès comptait...
Les garçons se sont mis en place, et les feux se sont éteints.
Et là, j'ai cru que mon cœur allait s'arrêter et que j'allais faire une syncope.
Dès le premier virage, Daniel Ricciardo a accroché Carlos, qui a fait un tête-à-queue pour finir hors-piste. Charles l'a évité en perdant une place au passage, il ne restait donc qu'une Ferrari, et elle était P4.
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JEALOUSY | Carlos Sainz Jr.
FanfictionRachel Stanriver était la responsable de la communication de l'écurie Mercedes en Formule 1, quand elle a décidé de tenter un nouveau défi en rejoignant Ferrari. Là bas, elle rencontra un homme qu'elle n'aurait jamais imaginé aimer à ce point : Car...