JEALOUSY | Carlos Sainz Jr.

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Carlos, août 2022.

J'ai posé ma valise dans l'entrée de mon appartement avec un grand soupir de soulagement.

« Ça fait du bien de rentrer chez soit, » j'ai souri.

Je me suis tourné vers Rachel, qui venait elle aussi de poser ses affaires dans l'entrée. Elle était en train d'observer tout autour d'elle, comme les premières fois où elle était venue.

« J'aime bien chez toi, » elle a affirmé.
« Te prive pas de venir passer du temps ici, alors, » j'ai souri.

Rachel s'est tournée vers moi, avec un petit sourire entre timide et fatigué sur les lèvres.

« Est ce que tu veux dormir ?, » j'ai suggéré.
« Tu as pas faim ?, » elle s'est inquiétée sans me répondre.
« Un peu, mais est ce que toi, tu veux dormir ?, » j'ai insisté.
« Je suis fatiguée, » elle n'a qu'à moitié répondu.
« Alors je te propose qu'on mange un bout pour ne pas se réveiller le ventre trop vide, et ensuite je te fais des câlins jusqu'à ce que tu t'endormes, » j'ai proposé.

Ses yeux se sont un peu illuminés sur le mot « câlins », elle adorait ça.

« Ça me va, » elle a souri d'un air satisfait.

J'ai alors sorti deux ou trois trucs de mon frigo pour qu'on se remplisse un minimum l'estomac, avant de ramener nos valises dans ma chambre.

Rachel s'est déshabillée avant de se glisser sous mes draps sans plus tarder. Elle était complètement nue dans le lit, ce qui ne lui arrivait d'habitude que lorsque nous venions de faire l'amour.

« Tu ne vas pas avoir froid ?, » j'ai froncé les sourcils.
« Pas si tu viens me tenir chaud, » elle m'a fait un clin d'œil.

Je n'ai pas cherché plus loin, et je me suis mis dans le même état qu'elle avant de la rejoindre sous les draps.

J'ai passé mes bras autour de sa taille, et elle a posé sa tête sur mon torse, sa jambe sur mes hanches.

« Je sais pas si j'ai envie de m'endormir ou de savourer ta présence, » elle a murmuré au bout de quelques secondes.
« Dors, on profitera demain, » j'ai embrassé ses cheveux.

Elle a marmonné quelque chose de plus ou moins incompréhensible, avant de se rapprocher de moi en s'agrippant à mon dos.

Je n'ai rien dit, et quelques minutes plus tard, elle était déjà endormie.

Je me suis laissé dormir à mon tour une fois que j'étais sûr qu'elle récupérerait bien.

Elle, pourtant, semblait ne pas tellement se préoccuper de mon bien être, puisqu'elle m'a réveillé un paquet de fois dans la nuit en gigotant dans mes bras. Pourtant, quand j'essayais de la lâcher, elle continuait de s'agripper à moi.

C'était comme si quelque chose la rendait mal à l'aise.

Ignorant cette idée, je me suis simplement rendormi jusqu'au lendemain matin, ignorant au maximum la façon donc elle bougeait dans tous les sens.

Le lendemain matin, quand je me suis réveillé, elle n'était pas dans le lit.

J'ai regardé toute autour de moi, paniqué à l'idée qu'elle ait fuit.

Puis, mon souffle s'est calmé d'un coup quand j'ai vu ses vêtements de la veille encore à côté du lit. Au moins, elle était encore dans l'appartement.

Je me suis alors levé en vitesse, déterminé à la trouver.

Le froid sur ma peau, moi qui sortait de la chaleur des draps, m'a fait frissonner.