JEALOUSY | Carlos Sainz Jr.

17

Rachel, mai 2022.

J'ai eu un gros sentiment de déjà vu le vendredi matin, quand j'ai senti la chaleur de Carlos sous ma joue. Seulement, cette fois-ci, c'était mon bras qui reposait sur son torse, et ma joue sur son pectoral, alors que son bras entourait mes épaules.

J'ai à peine relevé la tête que son bras s'est resserré autour de mes épaules.

J'ai observé autour de moi pour tomber sur nos vêtements dispersés par terre, et quelques mouchoirs : ceux que Carlos avait utilisés pour nettoyer son sperm qui avait coulé entre mes cuisses. Ce souvenir m'a fait rougir, alors j'ai caché mon visage dans son cou.

Mon souffle a dû le réveiller puisque ses cuisses ont bougé sous ma jambe.

Sentant la panique m'envahir comme la dernière fois à l'idée qu'il se réveille, je me suis redressée brusquement sur mon coude, et j'ai retiré ma jambe des siennes.

Le bras de Carlos a bougé de mes épaules à mon cou, et il m'a faite tomber sur le lit en appuyant dessus. Il s'est alors tourné vers moi, en passant ses bras autour de ma taille.

« Je veux pas que tu partes, cette fois-ci..., » il a soufflé en mettant son nez dans mes cheveux.

Gênée, je n'ai pas répondu. Il n'y avait rien à répondre à ça.

Une petite minute est passée, et Carlos me serrait plus fort contre lui.

« Pourquoi tu veux partir quand tu te réveilles à côté de moi ? Tu as honte ?, » il a murmuré et j'ai senti mes joues rougir de gêne.
« Non, j'ai... peur..., » j'ai finis par admettre.
« Tu dois pas avoir peur..., » il m'a contredite dans un soupir à peine audible.

Encore une fois, je n'ai pas répondu, me contentant de profiter de sa peau contre la mienne.

« On doit se lever, Carlos, » j'ai murmuré alors que je sentais qu'il était sur le point de se rendormir.

Il a simplement grogné en se laissant tomber sur le dos. Libérée de son emprise, je me suis assise sur le bord du lit en vérifiant l'heure. 8h, nous aurions un peu de temps pour nous préparer.

En me levant, j'ai soudainement senti une vive douleur vers mon entrejambe. J'ai voulu marcher jusqu'à mes vêtements de l'autre côté du lit, mais ma démarche ressemblait à rien, tant c'était inconfortable.

« Carlos, t'aurais pu y aller moins fort, » j'ai râlé en ramassant mes vêtements par terre.
« C'est toi qui me demandais d'aller plus fort, » il s'est défendu et j'ai soupiré.
« Fallait pas m'écouter, » j'ai répondu, de mauvaise foi.
« Ouais, je ferai ça, ouais, » il a rigolé en levant les yeux au ciel.

Je n'ai pas répondu à sa moquerie, j'ai enfilé mes vêtements de la veille.

J'étais sur le point de sortir de la chambre, quand Carlos m'a arrêtée.

« Attend, Rachel. Tes cheveux..., » il m'a prévenue et j'ai regardé dans le miroir à côté de la porte.
« Mon Dieu..., » j'ai soupiré.

Mes cheveux étaient en bataille, mon mascara avait coulé sous mes yeux, et mes vêtements étaient froissés au maximum. J'ai donc changé pour le premier ensemble que j'ai vu en ouvrant ma valise, c'est à dire un ensemble blanc de tailleur, basique.

J'ai entrepris de démêler mes longs cheveux comme je pouvais. En me dépêchant, je tirais brusquement sur des gros noeuds, ce qui me donnait envie de pleurer. J'ai ensuite enfilé le t-shirt, et j'ai frotté le mascara sous mes yeux.

Je restais un désastre ambulant, mais j'ai quand même salué Carlos et je suis sortie chercher à manger.

Pour mon plus grand bonheur, il n'y avait personne dans le couloir. J'ai donc dévalé les marches pour aller au buffet de l'hôtel, et j'ai rempli un plateau de fruits, de yaourts, de tartines et de gâteaux, et je suis remontée pour le poser sur la table de la chambre.