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Rachel, mars 2022.

Lewis et Angela avaient accepté ma décision, comme tout le monde chez Mercedes.

Je n'avais pas le sentiment d'avoir quitté l'écurie en mauvais termes.

À présent, on était mardi 15 mars.

Depuis le début du mois, je travaillais avec monsieur Binotto à Monaco, mais il avait prévu de me faire rencontrer l'équipe complète jeudi, quand toute l'équipe voyagerait ensemble jusqu'à Bahreïn.

J'avais deux assistants, Jordan et Gianluca. Ils ont tous les deux dans la trentaine, de ce que Binotto m'a dit.

« Rachel, on se retrouve à l'aéroport dans 3 heures, il y aura toute l'équipe, tes affaires sont prêtes ?, » le boss est entré dans mon bureau sans prévenir ni toquer. Cette habitude m'agaçait un peu mais au fond ce n'était qu'un détail, et j'étais arrivée trop récemment pour me permettre de le lui faire remarquer, alors j'ai rien dit sur ça.
« Oui, j'ai pris des affaires de ville aussi, on sait jamais, » j'ai souri.
« Tu as bien fait, je doute pas que l'équipe va t'inviter à boire un verre pour fêter ton arrivée, » il a hoché la tête.
« Carrément... quel honneur..., » j'ai plaisanté et il a soufflé du nez avant de disparaître dans l'embrasure de la porte.

Je me suis alors reconcentrée sur le communiqué de presse que j'étais en train de faire sur la voiture de cette année, la F1-75.
Des dizaines de posts-it avec des précisions étaient dispersés sur mon grand bureau, parce que c'était ma manière de fonctionner. J'avais fait attention à faire des réserves de post it en débarquant ici.

Quand mon travail était pour l'instant fini, j'ai quitté le bureau, où les quelques employés encore là m'ont saluée, pour rentrer chez moi.

Ah oui, en parlant de chez moi, mon appartement avait été trouvé par Mattia en personne. Il était magnifique, tout en simplicité, sur les hauteurs de Monte Carlo. Il y avait deux chambres, dont la mienne qui avait sa suite et son balcon, une grande pièce à vivre avec une cuisine, et une salle de bain. Le tout était décoré dans des couleurs neutres, un dégradé de blanc à noir, et les quelques cadres que j'avais accroché ici et là étaient les seules choses qui le rendrait un peu plus personnel.
Je m'y sentais bien, alors je pourrais facilement rester là jusqu'à trouver une maison qui me ressemble vraiment et que je pourrai acheter. Pour l'instant, ce n'était pas la priorité.

J'ai attrapé ma valise, contenant l'uniforme complet Ferrari, y compris la fameuse casquette rouge et noire.
Sur la mienne, il y avait brodé « R. STANRIVER, Ferrari » sur le côté.

J'ai conduit jusqu'à l'aéroport, où un membre du staff m'a conduite jusqu'au jet Ferrari qui nous emmènerait jusqu'à Bahreïn.

Binotto m'attendait devant le jet, sur son téléphone. En entendant le bruit de mes talons sur le béton, il a relevé la tête de son téléphone, souriant, et il a ouvert ses bras pour me donner une accolade sympathique.

« Ah, mademoiselle Stanriver, on n'attendait plus que vous, » il s'est exclamé.
« Ah bon ? Je ne suis pas en retard, pourtant, » j'ai remarqué d'un air étonné en regardant ma montre.
« Non, c'est juste que j'ai fait venir tout le monde en avance pour que vous ayez le temps de vous présenter, » il a expliqué.
« Oh, merci, c'est très gentil, » j'ai souri.
« Allez, montez !, » il s'est exclamé et j'ai acquiescé avec engouement.

Ma valise avait été prise par un membre du staff, alors je n'avais plus que mon sac à main avec tous mes essentiels. J'ai réajusté mon tailleur rouge en montant les marches.

Je suis entrée, et toute l'équipe Ferrari, soit environ 80 personnes, remplissait l'avion.

Binotto a sorti un micro de nul part.

JEALOUSY | Carlos Sainz Jr.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant