JEALOUSY | Carlos Sainz Jr.

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Carlos, mai 2022.

Le damier devant moi se rapprochait, et mon sourire grandissait à la même vitesse. Le staff Ferrari était penché sur la barrière, en train de s'exalter d'avance.

J'ai accéléré une dernière fois, et j'ai passé la ligne, signant un autre podium cette saison.

« Ouais ! Merci tout le monde, ce podium était super important pour moi vu les dernières courses, » je me suis exclamé à la radio en ralentissant jusqu'à garer ma voiture derrière le panneau de la P3.

Je suis sorti de la voiture, avant de sauter dessus en brandissant les poings en l'air. Puis, je l'ai abandonnée derrière moi et je me suis précipité dans les bras de Charles. Nous sautions sur place, avant de nous écarter pour partager notre joie avec le staff. Charles est allé d'instinct vers Binotto, alors que je cherchais Rachel du regard, sans la trouver.

Quoique... des bras se sont enroulés autour de ma taille depuis le côté, et j'ai baissé les yeux pour la voir, elle et son immense sourire.

« Je suis tellement fière de toi, tu peux même pas t'imaginer, » elle a dit avant de poser sa tête contre moi en me serrant plus fort.
« Rah, je suis trop content, » je l'ai serrée à mon tour en sautillant sur place.

Elle m'a lâché en rigolant, avant de passer doucement sa main sur ma joue et de s'éloigner définitivement. La trace de sa main m'a réchauffé la joue, alors que je me suis tourné vers Binotto pour le remercier.

J'étais légèrement troublé par son affection, mais rien ne pouvait nuancer le moment magique qu'était un podium.

Nous sommes montés sur le podium peu après, et j'ai pu faire ce que j'aime le plus : détremper mon coéquipier de champagne. Charles riait aux éclats alors que la mousse du champagne rentrait dans sa combinaison, et que j'ai vidé le reste sur Verstappen.

En contrebas, le staff Ferrari nous regardait faire avec admiration, surtout Rachel, donc les yeux trahissaient ce qui se passait dans sa tête.

Quand nous sommes descendus, j'ai immédiatement foncé à la douche, et Charles a fait pareil.

Il était déjà 17h, et nous étions attendus à 20h à la soirée de Lewis. J'avais envie d'y aller avec Rachel, mais je ne savais pas comment lui demander.

Lando a ouvert la porte du vestiaire Ferrari, et est venu me faire un câlin.

« Félicitions Carlos, tu l'as bien mérité, » il a dit et j'ai souri en lui rendant son étreinte.
« Merci, ça fait tellement de bien de refaire un podium, après les derniers Grands Prix..., » j'ai affirmé en baissant le regard pour faire les lacets de mes baskets.
« Est ce que tu regrettes toujours d'être parti ?, » il a demandé.
« Pas dans des jours comme aujourd'hui, » j'ai rigolé et j'ai relevé la tête quand mon nœud était fait.

Lando n'a pas répondu, il s'est juste assis sur le canapé de la pièce et m'a posé une question qui n'avait rien à voir.

Nous sommes restés là un moment, jusqu'à rentrer ensemble à l'hôtel.

« On devrait aller s'habiller pour la soirée de Lewis, » l'anglais a annoncé en regardant sa montre.
« On se rejoint là bas à 20h pétantes, » je l'ai prévenu et il a juste fait un pouce en l'air en quittant ma chambre d'hôtel.

J'ai alors enfilé une chemise blanche et un pantalon en toile gris après une bonne douche, et j'ai peigné mes cheveux vers l'arrière, même si je savais bien que ça ne servait pas à grand chose.

En sortant, j'ai hésité un moment devant la chambre de Rachel, puis en prenant mon courage à deux mains, je me suis décidé à toquer.

Elle m'a ouvert, en peignoir, mais les cheveux coiffés et les yeux maquillés avec une ligne noire dont je ne connaissais absolument pas le nom.