33

2.8K 105 4
                                    

Carlos, août 2022.

Je me suis réveillé à cause de la lumière du jour, courbaturé. Encore terriblement fatigué, j'ai fermé les yeux plus fort et j'ai caché mon visage dans les cheveux de Rachel pour me rendormir.

On avait peu dormi, préférant passer la nuit à la meilleure des occupations. Vu l'état dans lequel j'étais, je le regretterais presque...

J'ai alors resserré mon bras autour de la taille de Rachel, le sentant frissonner alors que ma main reposait sur le bas de son ventre.

Sentant son corps s'étirer entre mes bras, j'ai levé la tête pour voir ce qu'elle faisait, et je l'ai vu tendre le bras pour atteindre son téléphone sur le table de nuit. Il était déjà 12:08, alors elle s'est retournée vers moi avec un air panique avant de s'échapper de mes bras pour se lever.

« Oh mon Dieu, Millie et Charles doivent se demander ce qu'on fait, il faut qu'on se bouge, » elle m'a pressé.

Cependant, je n'écoutais absolument pas ce qu'elle pouvait dire. Son corps nu se déplaçait rapidement dans le pièce, et je la regardais ramasser nos vêtements de la veille sur le sol.

« Carlos, allez, lève toi, » elle a insisté en posant nos vêtements sur une chaise et en disparaissant dans notre salle de bain.

J'ai alors fini par me lever, et j'ai directement rejoint la douche pour retirer la fine couche de sueur qui recouvrait ma peau à cause de nos ébats d'hier soir.

Alors que je finissais de me doucher, Rachel est entrée dans la douche, un sourire joueur sur les lèvres.

Avant que je n'ai le temps de réagir, elle a savonné ses mains avant de les passer sur mes joues, puis dans mon cou, alors qu'elle m'a embrassé doucement. Ses mains sont ensuite descendues jusqu'au bas de mon ventre, laissant une traînée de savon sur mon torse.

Je ne pouvais pas me contrôler, ce qu'elle a remarqué vu la façon dont son sourire s'est agrandi.

« Déjà ? T'as pas mis longtemps, » elle s'est moquée.
« Si tu veux qu'on recommence il va falloir être plus polie que ça, mademoiselle, » j'ai baissé les yeux pour attraper son regard.
« Et pourquoi ?, » elle a rétorqué.
« Parce que sinon je ne te toucherai pas, » je sonnais sûr de moi, même si je me frustrais presque plus moi-même qu'elle en disant ça.

Ses mains sont remontées jusqu'à mon cou et elle a posé ses lèvres dans mon cou.

Rassemblant tout le courage dont j'étais capable, je l'ai repoussée et je suis sortie de la douche.

« Sérieusement ?, » elle n'en croyait pas ses yeux.
« J'ai fini de me doucher, » j'ai répondu innocemment en attrapant une serviette.

Je me suis habillé et j'ai quitté la chambre avant même qu'elle ne sorte de la douche.

Dans le salon, Millie et Charles faisaient à manger, alors je les ai salué en leur volant quelques morceaux de melon, et je me suis assis sur l'une des chaises de bar en face de la cuisine pour les regarder faire.

« Bien dormi ?, » m'a demandé Charles avec un sourire moqueur.
« Très, » j'ai répondu avec le même sourire.
« La prochaine fois, débrouille toi pour que je n'entende pas Rachel, parce que figure toi que c'est horrible d'entendre sa cousine depuis la chambre d'en face, » a râlé Millie.
« Oups, désolé, » je me suis excusé, n'étant en réalité qu'à moitié désolé.
« Bon, qu'est ce qu'elle fait la pilote ?, » a demandé Charles en regardant l'heure.
« Elle se prépare, elle arrive, » j'ai dit en attrapant un autre bout de tomate.
« Il faudrait qu'elle nous montre comment mettre le pilote automatique pour pas qu'on ait pas à l'attendre la prochaine fois, » a suggéré mon coéquipier.
« Pas faux, » j'ai haussé les épaules.

Alors que Millie a rajouté les pâtes dans la poêle avec l'agneau et la sauce, sa cousine est apparue dans le salon.

Charles lui a alors immédiatement demandé de lui montrer comment mettre le pilote automatique, et ils ont tous les deux la pièce pour se rendre dans la cabine de pilotage.

Je me suis alors tourné vers Millie, la regardant mélanger le plat, sans oser me parler.

« Alors, tu m'as jamais dit quoi que ce soit sur ta vie. Qu'est ce que tu fais dans la vie, déjà ?, » j'ai cherché à briser la glace.
« Hum, je viens de finir mes études de lettres, je veux être traductrice, » elle a expliqué.
« Tu as quel âge ?, » j'ai demandé puisqu'elle me paraissait un peu âgée pour être étudiante.
« 25 ans, j'ai dû arrêter deux ans les études, mais maintenant j'ai mon diplôme alors tout va bien, » elle a sourit avant de se reconcentrer sur la poêle devant elle.
« Et tes passions ? C'est quoi ?, » j'ai tenté, et elle a relevé les yeux d'un coup avec un petit sourire.
« Le volley, » elle a commencé.
« C'est pour ça que t'étais aussi forte hier !, » j'ai réalisé.
« Merci, » elle a rit.
« Et alors, y'en a d'autres ?, » j'ai cherché à savoir.
« La littérature, les cultures étrangères aussi, les langues tout ça, hum... c'est les principales, » elle a haussé les épaules.
« C'est bien ça, tu dois être cultivée, » j'ai souri.
« J'essaye, » elle a sourit.

Je n'ai rien dit d'autre, et c'est alors qui s'est retourné vers moi.

« Et toi ? En dehors de la Formule 1 ?, » elle m'a demandé en retour.
« Je suis un grand fan de foot, je supporte le Real, et j'aime bien les sports aquatiques aussi, » j'ai répondu.
« Rachel est à fond derrière le PSG, c'est ça ?, » Millie a froncé les sourcils.
« Oui, on les a éliminé de la Ligue des Champions et elle s'est énervée contre moi comme si c'était moi qui avait mis les buts, » j'ai ri.
« Très Rachel, ça, » Millie a rit avec moi.

Je répète, Millie Stanriver a rit à quelque chose que j'avais dit. Si la vie était un jeu vidéo, je gagnerais un paquet d'XP avec cette quête accomplie.

« Et bah c'est bien. Tu as fait des études avant d'être pilote ?, » elle a ensuite demandé.
« Non, j'ai fini le lycée mais c'est tout, » j'ai répondu.
« Et si tu n'avais pas été pilote, tu aurais fait quoi comme études ?, » elle a demandé.
« Je sais pas trop... ça m'a jamais intéressé, alors j'aurais sûrement fait du droit ou une école d'ingénieur pour faire plaisir à mon père, » j'ai haussé les épaules.
« C'est un peu triste, » elle a froncé les sourcils.
« Si tu le dis. Le repas est bientôt prêt ?, » j'ai demandé pour éviter d'aller sur la pente glissante.

Millie a acquiescé alors j'ai mis la table, et au moment où j'ai eu fini, Charles et Rachel étaient de retour dans le salon.

« Les gars, j'ai l'honneur de nous annoncer que ce navire a un nouveau pilote, » Rachel a théâtralement désigné Charles avec ses bras en entrant dans la pièce.

Charles a fait une révérence à son public avant de s'assoir à table, où Millie nous a servi.

« Alors, ce soir on sort ?, » a demandé Rachel.
« Oui, j'ai réservé un restaurant sur la côte, tu devrais aimer, » j'ai souri.
« Trop bien ! Mais j'ai pas de robe, » elle a suggéré et Millie a directement approuvé.
« Shopping !, » sa cousine s'est exclamé.

Charles et moi nous sommes regardés, désespérés.

« Vous êtes très bien comme ça, » Charles a tenté.
« Non mais on sera pas longues, et puis on vous oblige pas à venir avec nous, » Rachel a haussé les épaules.
« Qu'est ce qu'on fait ?, » le monégasque m'a demandé.
« On n'a rien de mieux à faire, alors autant y aller avec elles, » j'ai haussé les épaules.
« Ok, ok, mais promettez moi qu'on fera pas ça à chaque fois, » il a tenté de négocier.
« Ça marche, on fait tout en une fois, » Millie à approuvé.

C'était déjà ça de gagné...

Nous avons donc fini de manger, alors que le bateau se rapprochait de Genoa en pilote automatique.

Une fois que nous étions arrivés sur la côte, Rachel a manœuvre pour entrer dans le port et garer le bateau, avant de l'attaquer au ponton.

À côté du port, il y avait une rue commerçante avec plein de boutiques de robes et de bijoux.

Rachel et Millie se sont précipitées dans les boutiques, observant tout ce qui se trouvait autour d'elles, alors que Charles et moi les suivions sans grande motivation.

Le début de l'enfer...

JEALOUSY | Carlos Sainz Jr.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant