Projet 7 : Abolition T1

▫️𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒖𝒍𝒖𝒎 𝑋𝑽▪️

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Accroupi devant la cheminée du salon, je réchauffe mes mains, attendant que Jacob revienne. Les flammes dansent à travers la vitre et m'évoquent mon spectacle d'il y a maintenant trois jours. Pour mon plus grand bonheur, Taehyung n'avait pas remis cette soirée sur le tapis et cela me convenait très bien. Pour ainsi dire, mes boyaux se souviennent encore du goût de l'alcool et l'odeur me donne la nausée.

Mon père n'avait pas rappelé et les vidéos ont déserté les réseaux sociaux l'heure suivante. Cela m'a servi de leçon et je ne suis pas près de recommencer.

Je me redresse au moment où les pas de mon allié résonnent dans le salon.

— Voilà pour toi. Dit-il en posant une tasse fumante sur la table basse.

— Merci.

Je m'en empare, prenant une gorgée d'un café bienvenu en ce début de matinée.

— Je me demandais, tu as eu des nouvelles de Leon, Madi et Aubree ?

Mon interrogation semble le surprendre.

— Tout va bien de leur côté, les deux femmes sont retournées au Canada et Leon s'est remis à bosser. Ah, au fait, ils m'avaient dit de t'applaudir pour cette danse endiablée. Rit-il

Je pouffe et ricane.

— T'abuses, j'aurais préféré ne pas m'en souvenir ! Je proteste.

Je prends une grosse gorgée du café puis repense à l'apparition d'Hoseok ce jour-là. Ce sentiment de mise à nu que j'ai éprouvé pile à ce moment mélangé à cette touche de nostalgie. J'ai été plutôt rassuré de le voir ici, dans ce casino qu'en Corée, ou il aurait pu se martyriser le cerveau à cause de cette mission.

— Nous sommes déjà le premier, on devrait commencer à songer au plan pour Noël. Aborde Murray.

— Oui, tu as raison, le temps passe lui aussi et je dois dire que je ne sais plus ou donner de la tête.

— Ne t'inquiète pas, on y arrivera. Garantit-il.

— Mais...

La sonnerie de mon téléphone me coupe, l'appareil se manifeste en vibrant contre la surface en bois. Je le saisis avant de décrocher.

« Allo ? »

« Salut, Jimin, c'est Nam, ça va ? »

« Je vais plutôt bien, et toi ? »

« J'ai une très bonne nouvelle à t'annoncer figure-toi ! »

Je peux l'entendre sourire à l'autre bout du fil.

« Mh, je t'écoute. »

« J'ai trouvé des preuves intéressantes à utiliser contre l'Héritier, c'est une vraie mine d'or il faudrait que tu vois ça. »

Je suis étonné, souriant à Jacob tel un môme à qui l'on offre le plus beau cadeau.

« Il faudrait qu'on se voie, je ne peux pas t'en dire plus ce serait trop long. »

« D'accord, mais, ou est-ce que tu es ? »

« Rejoins-moi au port du lac Michigan à Chicago. »

Je raccroche après avoir répondu brièvement, ne tenant plus en place.

— Murray, ce genre de chance ne doit pas être réelle, mais un ami a finalement trouvé des preuves pour l'abolition ! Je m'écrie.