Projet 7 : Abolition T1

▫️𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒖𝒍𝒖𝒎 𝑋𝑋𝑽▪️

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Malgré le jour qui sépare l'annonce du plan B par Murray, je reste toujours assez perplexe. À dormir toute la journée, j'avais passé les dernières vingt-quatre heures à me remémorer de tous les contacts établis avec Taehyung depuis le début.

Le pire là-dedans est que je me souviens de tout.

D'ailleurs, je me rappelle aussi très bien de mon état le lendemain, n'ayant jamais abusé de l'alcool de cette manière. Ces vomissements à répétition, cette migraine incessante.

En plus de ça, j'ai dit des choses que je regrette d'avoir dites tout comme ce que j'ai fait. Les lèvres de cette femme sur les miennes m'avaient donné la nausée me martyrisant l'esprit de remords.

Alors en ce vingt-neuf décembre, je décide d'ouvrir les volets de ma chambre d'hôtel, admirant les flocons virevolter et s'accrocher au sol. Les nuages blanc-gris me font penser à la mine qui me suit depuis quelque temps, morose et fatiguée.

Cependant, en ayant rien avalé depuis un jour, mon ventre me supplie de le nourrir, m'habillant assez chaudement afin de rejoindre le hall. Même si j'aurais pu demander un room service, j'estime que voir un peu de gens ne me fera pas de mal.

Alors je descends dans et cherche un bon petit restaurant, regardant par la même occasion les notifications sur mon téléphone. Heureusement pour moi, cette fois je n'ai pas fait la une des réseaux sociaux.

C'est aussi pour ça que je regrette d'y avoir été.

En sachant que si mon géniteur l'apprend, je suis mort.

Dans un style plutôt industriel et accueillant, je décide de prendre place à une table relativement reculée, m'asseyant sur les banquettes moelleuses. Aussitôt, une jeune femme vient à ma rencontre.

— Bonjour, monsieur, voici notre carte.

Elle me tend l'objet, faisant le tour de tous les menus plus ou moins intéressants. Après dix bonnes minutes, elle revient prendre ma commande et disparaît dans la cuisine.

Je souffle, me sentant à l'aise quant à l'effectif réduit de personnes. Les lumières tamisées de l'endroit permettent d'atténuer la blancheur du reste de la Résidence, respirant par la même occasion cette odeur de pâtisseries.

Un peu plus tard, la serveuse me sert mon plat que je commence à déguster comme si je ne m'étais pas nourri depuis des lustres. Et pour cause, la nourriture me parait encore meilleure, retrouvant un peu de bien être.

Je prends alors mon temps, loin de tout, me perdant parfois sur mon téléphone parfois dans mes pensées. Ce n'est qu'une fois mon repas terminé que je décide de quitter le restaurant, remerciant d'ailleurs le personnel pour leur travail.

Une nouvelle fois, je passe dans le hall, voyant au loin Taehyung s'approcher de moi.

Si j'avais pu fuir, il est clair que je l'aurais fait, seulement, là, c'est impossible.

— Bonjour, Jimin, j'espère que vous allez mieux.

Je hoche la tête.

— Grâce à vous, sans doute, merci de m'avoir aidé.

— Alors vous vous en souvenez ? réplique-t-il en souriant légèrement.

— Oui, je ris jaune, même si j'aurai préféré le contraire.

— Ne vous en faites pas, je ne vous en veux pas. À ce sujet, diverge-t-il, je souhaiterais vous parler d'une chose, est-ce que vous avez le temps ?