▪️𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒖𝒍𝒖𝒎 𝑋𝑋𝑋𝑰𝑽▫️

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Je me trouve face à Taehyung, dans l'entrée du Penthouse. Il remet sa cravate correctement, lissant après coup les pans de sa veste. Aujourd'hui est décisif, une partie de son empire s'en va vers de nouvelles mains et je peux détecter d'ici le stress le ronger.

— Tu es prêt ? Demande-t-il, la voix basse.

— Le plus important est de te retourner la question.

Un rictus desserre les traits rigides de son visage, il ouvre la porte sans réfléchir davantage. Je le talonne, et nous montons dans l'ascenseur, appuyant sur le bouton d'un étage négatif.

Le témoin aigu sonne avant que les portes s'ouvrent, nous situant dans un parking souterrain. Je suis l'Héritier, remarquant qu'il connaît l'endroit où se situe ce qu'il cherche. Il ne faut pas moins de quelques minutes avant qu'il ne s'arrête et se retourne vers moi.

— Tiens, c'est à toi il me semble.

Il me tend des clés, reconnaissant ce fameux logo en forme de blason et ou un cheval se cabre.

Je lève rapidement les yeux, reconnaissant mon bolide rouge ancien. Je souris timidement, content qu'il ai pris l'initiative de l'emmener ici.

— C'est vrai, il paraît même que c'est un cadeau de Noël. dis-je sur le ton de la confidence.

— Ah oui ? Cette personne doit drôlement t'apprécier pour t'offrir un tel cadeau. Réplique-t-il en jouant le jeu.

Nous nous sourions, un peu trop complices et nous montons dans le véhicule. Il met lui-même le GPS afin de nous rendre au G.C.H.A.M le plus rapidement possible et je prends directement la route.

La nuit m'a porté conseille et je dois avouer que je ne suis pas si stressé, étant apaisé comme je l'ai jamais été depuis un moment. Et même si la soirée d'hier est revenue quelques fois me titiller, Taehyung n'en avait pas reparler ce qui me convenait plus ou moins.

En fait, ce qui me turlupine un tantinet, c'est qu'il agit comme si un lendemain ne peut exister. Il dit les choses qu'il pense et agit sur l'instant, dans le feu d'une action soudaine et peut-être irréfléchie. Je l'admire pour ça, parce que j'en suis tout bonnement incapable, je l'ai appris de mon père sans doutes, je n'ai jamais eu le droit à l'erreur.

La route n'est pas longue toutefois, je fais attention de ne pas me gourer dans l'itinéraire en sachant que je n'ai jamais mis les pieds à Miami. Heureusement pour moi, la voix robotique de l'appareil m'indique la dernière sortie à prendre avant de m'engouffrer dans une rue à sens unique, la dernière ligne droite qui se stoppe devant un immense bâtiment. Aussi blanc que la craie, l'édifice se dresse devant le panorama de la ville.

En étant en premier lieu une banque, la société écran semble cacher à la perfection le gouvernement illégal. Je suis impressionné de me retrouver à l'intérieur des rouages du pouvoir et de la richesse.

Mon berceau.

Je parque la voiture près de l'entrée, sortant avec conviction et une confiance exagérée. Je me demande quels genres de personnes travaillent ici, si ce sont des chefs de familles, des acteurs externes ou même des gens comme Murray.

Enfin, je n'ai pas le temps de me poser plus de questions puisque nous pénétrons dans le bâtiment. Le marbre et les colonnes gréco-romaines sont de sorties, contrastant avec l'extérieur qui fait un peu plus baroque. Le hall est immense, le flux humain est très impressionnant mais nous prenons un chemin un peu plus reculé vers une série d'ascenseurs.

Je n'ai jamais vu autant d'ascenseurs pour un seul et même endroit.

Taehyung se place devant celui le plus à gauche, un peu plus différent, à un détail prêt.

Projet 7 : Abolition T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant