Projet 7 : Abolition T1

▫️𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒖𝒍𝒖𝒎 𝑋𝑋𝑋𝑰𝑋▪️

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Dans le bruit communicatif des moteurs, une énième mission m'attends. Les préparatifs sont bouclés, ce genre de choses est devenu commun pour moi que même une once de stress ne me parcourt pas. La route se passe pour le mieux même si Landon, qui remplace Jayce pour aujourd'hui, ne semble pas rassuré.

— En fait, le plus étrange, c'est que c'est un habitué et il n'a jamais commandé d'Ecstasy.

(Ecstasy = Puissant sympathicomimétique et sérotoninergique, la MDMA est souvent utilisée comme drogue, vendue alors sous forme de cristaux ou de pilules sous le nom d'ecstasy.)

— Peut-être qu'il a voulu se reconvertir. Je lance, ironique.

— C'est bizarre quand même, ce mec échange avec nous depuis plusieurs années, c'est pas clair.

Je réfléchis un instant, le ton de Landon est vraiment inquiétant.

— Il a sûrement dû avoir une nouvelle demande, peut-être qu'il achète pour quelqu'un en particulier.

Celui-ci se résigne, mais je vois dans son regard qu'il n'est pas vraiment sûr. J'imagine que ça lui passera, j'ai hâte d'en finir et de rentrer au Manoir pour me reposer. En étant rentré que depuis le début de l'après-midi, la route de Milwaukee jusqu'au Manoir fut rude et en ce qui concerne l'évidence de mes sentiments, j'ai aussi l'impression que mon cerveau se fatigue rapidement.

Le cortège s'arrête, et directement je revêts le masque de l'indifférence et de la confiance. Je boutonne ma veste de costume en descendant du minivan, près à encore faire flamber les chiffres de ce mois-ci.

Nous nous sommes garés un peu plus loin, et d'ailleurs, nous inaugurons aussi un nouvel emplacement. Je ne sais pas réellement le décrire, c'est un endroit en friches, tout en cercles, tenu par des pylônes qui le rendent grandiose. Il n'y a pas de plafond, c'est comme un amphithéâtre de l'antiquité.

Au loin, la nuit est éclairée par un feu de joie allumé au centre du cercle. Une seule voiture s'y trouve ainsi que quelques hommes.

— Tout à été calculé une seconde fois, Monsieur, nous pouvons procéder à la transaction. M'explique l'un de mes hommes de main.

Un habitué d'ailleurs, qui me suit depuis le début de mes missions.

— Bien, allons-y.

Je jette un dernier coup d'œil à Landon, ne sachant pas pour quelle raison une telle inquiétude réside dans ses yeux.

Engagés, nous ne pouvons plus faire demi-tour. Les roues du diables contre le macadam ont alerté les acheteurs de notre arrivée, plaquant un faux sourire amical sur mes lèvres.

— Bien le bonsoir, Monsieur Park.

Le type est baraqué mais son visage reste plutôt amical. Nous nous serrons la main, le saluant par un signe de tête.

— Dix kilos de meth et cinq d'ecstasy, c'est bien ça ? Je demande, les mains dans les poches de mon pantalon.

— Affirmatif. Répond-il, d'un engouement qui me surprend.

Son sourire est plein de vice, comme une enfant en pleine découverte de son monde. La transaction se fait, durant laquelle il me donne le sac d'argent et lui reçoit son pactole. Je suis content que ça ne s'éternise pas.

Enfin jusqu'à ce que j'entende Landon hurler :

— Jimin, à couvert !

Ni une ni deux, mes hommes de main se placent devant moi, le temps de voir Landon courir, une arme à la main, suivit de la troupe de protection. Je ne comprends pas ce qu'il se passe, les dos baraqués qui me protègent m'empêchent d'assister à cette deuxième complication.