Projet 7 : Abolition T1

▪️𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒖𝒍𝒖𝒎 𝑋𝑋𝑋𝑰𝑰▫️

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La longe de Karka en main, nous parcourons le chemin jusqu'à la prochaine pâture. Assez énervée, elle piétine sur place et manque de m'écraser à plusieurs reprises, son air coupable me faisant doucement rire. Je devrais être dans mon lit pour me reposer cependant, le temps étant relativement ensoleillé pour un mois de février, j'en ai profité pour sortir la jument, combattant contre la monotonie de mes journées.

Cela faisait une semaine que j'avais demandé à Taehyung si je pouvais récupérer mes fonctions, seulement, il restait toujours buté sur la question. Mon tutoiement l'avait d'ailleurs assez surpris mais il ne m'avait pas repris, chose que je considère comme étant acceptée.

D'autre part, le plan B n'avance pas réellement et le simple fait d'avoir un lien plus ambigu avec lui est difficile. Nous avons déjà faillit nous embrasser, néanmoins, je ne sais pas comment recréer cette ambiance qui nous a enveloppé ce jour-là.

C'était intime, chaleureux et surprenant.

Nous arrivons devant la barrière en métal que j'ouvre et entre dans cette parcelle d'herbe clôturée. Karka ne tient plus en place, j'ouvre le mousqueton, restant sur mes gardes afin qu'elle ne me fonce pas dedans. Je la lâche et elle part dans un galop effréné, comme si elle n'allait jamais s'arrêter. Elle se cabre, tire des touffes d'herbe fraîche à l'occasion, ressentant d'ici le bonheur de l'animal.

Je referme ensuite le portail et reste là encore pendant quelques instants, m'appuyant contre.

Jusqu'à ce que je me résolve à rejoindre ma voiture.

En montant à l'intérieur, je décide de prendre la route jusqu'à Chicago. Je suis conscient que je ne suis pas rentré, cependant, j'ai besoin que quelques mises au clair. Alors je commence par sillonner les chemins étroits de l'île, que je n'ai pas vus depuis que j'ai commencé à travailler. Au loin, les montagnes se dressent et percent les nuages, un panorama que nous ne pouvions plus apercevoir depuis que l'hiver s'est emparé de l'État.

En arrivant sur le ferry, je peux déjà discerner la ville au loin, au chaud dans ma voiture, j'allume la radio et commence à fredonner, tapotant mes doigts en rythme sur le cuir de la portière.

Une fois arrivé sur le continent, je roule véritablement vers mon objectif, laissant la vitesse m'envahir tel que le moteur qui ronronne. Les vastes étendues de villes qui défilent sous mes yeux me démontrent que je me rapproche de plus en plus de la ville, jusqu'à ce que le panneau me l'indique clairement.

Ici, la circulation est une fourmilière, toutes les voitures prennent des directions hasardeuses. Il n'y a que moi qui connait ma propre destination, qui d'ailleurs, se définit avec le temps, me retrouvant très vite devant ce portail. Les hommes de la sécurité me reconnaissent et ouvrent, m'engouffrant dans l'ultime chemin en graviers.

Je me gare devant la maison, étant directement accueilli par le gouvernant.

— Bonjour, Monsieur Park, que nous vaut votre visite ? Articule-t-il de sa vieille voix.

— Une simple prise de nouvelles, j'aimerai savoir ou est Namjoon.

Il hoche légèrement la tête avant de pénétrer dans la maison, je le suis, reconnaissant plus ou moins les pièces que j'avais déjà visité. Nous nous dirigeons vers son bureau, qu'il ouvre après avoir toqué.

— Vous avez une visite Monsieur Kim. Dit-il solennellement.

Les pupilles surprises et curieuses de mon ami rencontrent ceux du gouvernant avant de se poser sur moi. Il se lève, négligeant le livre qu'il lisait sur la surface et viens à ma rencontre, un sourire illuminant ses traits.