▪️𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒖𝒍𝒖𝒎 𝑽𝑰▫️

41 5 2
                                    

--------○●○●--------

Mes oreilles souffrent d'un soudain vacarme ambiant, mon corps est lourd et j'ose à peine ouvrir les yeux que le soleil me bousille les rétines. Je me redresse, habité d'un certain mal-être et discerne une présence près de la porte.

Mon cœur s'emballe, assimilant l'endroit dans lequel je suis, mes sens se mettent en actions et me permettent d'y voir plus clair.

De voir Murray, un téléphone dans la main droite.

- Éteignez ce truc maudit, bordel. Je marmonne.

Le son strident se stoppe à mon plus grand bonheur, observant un mouvement de sa part pour ranger le cellulaire dans la poche arrière de son jean.

- Vous avez mis approximativement trois minutes et vingt-quatre secondes pour vous éveiller. Remarque-t-il.

- Ouais, c'est vachement approximatif ça.

Je passe une main sur mon visage, essayant d'émerger davantage. Mon irritabilité ne se démontre que peu, tentant de garder mon calme alors que bout la tempête.

- Les entraînements commencent aujourd'hui, je me devais de vous réveiller tôt.

Je ne le regarde pas, encore assis nonchalamment dans les draps chauds. Cependant, mon attention se porte par instinct vers le réveil.

6 h 23

Je vais haïr cet homme.

Non.

En fait, je le haïssais déjà.

- Je vous attends dans le garage, la voiture est prête, vous avez cinq minutes. Déclare-t-il avant de partir et refermer la porte.

La pression me prend à la gorge à la suite de sa sentence, retirant contre mon grès l'épais cocon dans lequel je suis. Mes pas ne sont pas vraiment droits, mais je parviens tout de même jusqu'à la salle de bain. Je passe un rapide coup sur mon visage, le frottant d'eau froide, mes doigts agrippent par la suite les côtés du lavabo afin de regarder mon reflet.

Exténué, tiré d'une fatigue remarquable aux faibles cernes qui habillent ma figure.

Le décalage horaire, les nouvelles informations, les directives exagérées de mon allié.

Tout se mélange, lié en un bloc que je n'arrive pas à éparpiller. Mes idées ne sont pas claires et le simple fait de penser me rappelle une seule chose :

Abolition.

Je prends une grande inspiration, comme si l'oxygène présent peut me donner le courage que je n'ai pas. Je quitte ensuite la salle d'eau, m'étant lavé les dents et regarde ma montre.

Plus que trois minutes.

Le stress me gagne à nouveau, de ce fait, je ne prends pas le temps de chercher des vêtements qui concordent. Un jean et un haut à manches longues de couleur verte feront tout à fait l'affaire. J'enfile des chaussures confortables et sors rapidement de la chambre.

D'ailleurs, je remarque que beaucoup de personnes s'activent en cuisine, qui se situe de l'autre côté de la mezzanine, c'est-à-dire, à l'étage.

Original.

Cependant, le temps presse et passer, ne serait-ce que pour prendre une pomme, me ferait perdre des minutes cruciales. Alors je descends au plus vite l'escalier central, mes pas sont étouffés par le tapis vert sapin.

Une minute quarante-sept.

La sortie principale de la demeure n'est plus très loin et rapidement, l'extérieur mord ma peau d'une fraîcheur vivace. Un bruit spécifique de moteur attire mon attention et me dirige vers celui-ci, d'un rythme plus précipité qu'à l'accoutumée.

Projet 7 : Abolition T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant