▫️𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒖𝒍𝒖𝒎 𝑋𝑋𝑰𝑰𝑰▪️

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Mon réveil fut le plus étrange que je n'ai jamais vécu. Mon seul souvenir étant le visage de Taehyung devenant de plus en plus flou puis, plus de sons plus d'images. J'ignore encore s'il m'a porté jusqu'ici, m'allongeant ensuite délicatement sur le matelas.

Je chasse cette pensée, étant prêt à sortir de cette chambre et rejoindre l'Héritier.

Pour une raison abstraite, j'ai pris un temps monstre à me préparer, changeant de vêtement dès que je le pouvais, ne sachant finalement pas me mettre d'accord. Bien évidemment jusqu'à ce que je me rende compte que je n'avais pas à lui plaire.

C'est vrai, je suis là pour l'exterminer.

N'est-ce pas ?

Drôlement reposé, ma curiosité a atteint son paroxysme et malgré ma fatigue, je me rappelais chaque mot qu'il avait chuchoté à mon oreille. M'étant sentit farouchement envouté par cette voix et cette délicatesse dont il avait fait preuve. À cette pensée, je passe ma main sur le médaillon du collier, sortant par la suite de l'ascenseur afin de rejoindre le hall.

En regardant un peu partout, mon ennemi favori entre dans mon champ de vision, soufflant avant d'aller à sa rencontre. Dès qu'il me remarque, son visage s'adoucit et il me sourit, toutefois, mon cerveau se met sur pause technique.

Son rictus plissant légèrement ses yeux et relevant ses pommettes, je ne l'avais jamais vu ainsi aussi lumineux.

En s'avançant vers moi, mon attention s'attarde sur ce qu'il porte, ayant visiblement troqué le costume par quelque chose de plus casual tel qu'un jean et un t-shirt noir qu'il porte à la perfection. Un long manteau de la même couleur descend jusqu'au mollet et des chaussures avec un petit talon le rendent encore plus imposant que ce qu'il est déjà.

En arrivant à ma hauteur, je suis directement victime de ce parfum boisé, l'odeur qu'il dégage provoque quelque chose en moi je me force à refouler.

Vous avez l'air reposé. Déclare-t-il.

Vraiment ? Je rougis, en attendant, j'aimerai m'excuser pour hier je ne sais pas vraiment ce qu'il m'a pris.

Nous vous excusez pas, Jimin, je l'ai vu à votre visage que vous étiez épuisé. Pensez à vous détendre, nous sommes ici pour ça. Continue-t-il avant de regarder sa montre. Ne tardons pas, nous avons de la route à faire.

Sur ce, sa main vient se poser sur mon dos, une habitude qu'il a lorsqu'il veut m'indiquer le chemin. Nous sortons donc du bâtiment, accueilli par les rayons d'un soleil timide, le vent s'est calmé et la fraîcheur semble bien plus supportable.

Une Porsche vert sapin est garée devant la Résidence, voiture qui se déverrouille dès qu'il appuie sur le bouton, j'ouvre la portière, prenant place sur le siège de cuir. Un modèle d'ailleurs bien plus récent, peut-être plus sportive que la mienne. Dans un bruit propre à ce type de véhicule, nous nous engouffrons dans les rues de Philadelphie.

Vous n'êtes pas curieux de savoir où on va ? demande-t-il.

Si bien sûr. Mais je pense que vous ne voudriez pas me donner ne serait-ce qu'un indice ?

Je formule ma requête en le regardant, lui est focalisé sur la route et je ne peux m'empêcher de me rappeler ce souffle chaud dans mon cou, me sentant un peu con.

C'est vrai, rit-il, je ne vous en aurais pas donné...

Y a-t-il une raison ? Je continue.

Projet 7 : Abolition T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant