▪️𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒖𝒍𝒖𝒎 𝑋𝐿𝐼𝑽▫️

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Il fait nuit et mon téléphone n'a plus de batterie. Mon père m'a lâché depuis presque une heure et J'ai l'impression d'avoir parcouru l'île entière avant de pouvoir accéder au Manoir.

Par ailleurs, mon père s'est infiltré sur Washington Island après avoir piraté le système de surveillance, ce qui fait que nous n'avons aucune trace de moi. En fait, c'est comme si j'étais juste partie quelque part.

Après ce long temps de marche, je passe la porte du Manoir, souhaitant au fond de moi que tout le monde dort. Néanmoins, la lumière du salon est allumée et rapidement, Taehyung en sort.

— Où étais-tu passé ? Il est deux heures du matin.

Ses traits sont déformés par l'inquiétude, je n'arrive pas à le regarder dans les yeux ni à répondre.

Je reste planté là comme un con et il s'approche de moi, relevant mon menton avec son index et son majeur. Mes yeux me brûlent de tristesse et de regrets, toutefois, je ne veux pas qu'il le remarque alors je tire sur le col de son haut et l'embrasse.

Notre échange est fougueux, mes bras entourent sa nuque approfondissant le baiser jusqu'à faire danser nos langues ensembles.

Rapidement, nous montons les escaliers, prêts à retrouver ce matelas qui a tant de fois était témoin de notre amour. Nos lèvres ne se quittent pas, même à en perdre haleine, dicté par un désir et un plaisir dont je vais devoir renoncer. Le bruit indécent de nos baisers et ses caresses suffisent pour m'exciter, retirant mon t-shirt et mon pantalon dans la précipitation. Je fais subir le même sort à ses vêtements alors qu'il embrasse mon cou, suçotant ma peau par la même occasion.

Ses lèvres sont un délice à chaque fois, combattant contre moi-même pour ne pas gémir.

Rapidement, je me retrouve nu contre lui, couché dans son lit, victime de notre amour.

Je le savais, nos actes charnels nous ont conduits au cauchemar.

Je n'ai pas le temps de réfléchir davantage que ses doigts experts m'emmènent vers l'extase. Je me tord sous ses va-et-vient, maltraitant les draps comme à chaque fois. Rapidement, ses phalanges sont remplacés par son sexe, entrant en moi d'une douceur qui fait dérailler mon corps. Il reste un moment immobile, le temps pour lui d'embrasser et mordiller ma mâchoire.

Sous lui, je suis dépassé par les émotions, les mouvements de ses reins marquent des nouveaux cris de plaisir. Nos peaux moites collent délicieusement l'une contre l'autre et je ne sais si je pourrais retenir plus longtemps ce qui me submerge.

Ma tristesse, ma colère, mon amour.

Au bout d'un moment, des larmes coulent sans que je contrôle quoi que ce soit, continuant de souffler son prénom quand il accélère ses coups de reins. Ses baisers jusqu'alors sur mes épaules dérivent une nouvelle fois sur mon visage puis, soudainement, il arrête tout mouvement.

— Merde, je t'ai fais mal ?

Le silence s'abat, mes larmes coulent silencieusement.

— Non, t'es juste un putain de dieu vivant.

Mon langage semble le surprendre et je décide de continuer sur cette voie en échangeant nos places. Je me retrouve assis sur lui, empalé sur son sexe. Je remue le bassin, remarquant parfaitement son visage grimacer de plaisir. Ses mains agrippent mes hanches pour garder un minimum de contrôle.

— Tu es magnifique, Darling.

Cette phrase me pousse à aller plus loin, accélérant encore, quitte à envoyer ma tête en arrière tant le plaisir en est décuplé. Plus le moment dure, plus nous nous approchons de l'extase. Il m'arrive parfois qu'une larme solitaire coule mais je n'y prête plus attention, je suis soumis au supplice que je m'inflige.

Projet 7 : Abolition T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant