▫️𝑪𝒂𝒑𝒊𝒕𝒖𝒍𝒖𝒎 𝑋𝑋𝑽𝑰𝑰▪️

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Un cortège de voitures blindées part du Manoir, dans l'objectif même de retrouver un hangar situé à Copper Harbour, non loin de la frontière canadienne. Les nombreux hommes armés sont avec nous, encadrant la voiture principale ou se trouve les différentes denrées ainsi que moi et Jayce, étant le directeurs des opérations.

Pour ma part je porte un costume pare balles, la seule chose dont je bénéficie pour un minimum de self-sécurité, fait en kevlar et en dyneema, j'ignorais, jusqu'alors l'existence d'une telle technologie.

(Le Dyneema est une fibre utilisée pour créer les cordes les plus résistantes du marché.)

L'habitacle est silencieux, mon stress n'est pas visible mais je le ressens, faisant battre mon cœur rapidement. Une chaleur indescriptible me picotant la peau tout comme mes mains moites que je frotte continuellement entre elles.

Bien que je veuille faire avancer cette mission, je ne m'attendais pas à ce que tout s'enchaîne si vite suite à Noël, néanmoins je reviendrais bientôt victorieux de cette bataille, comme je l'ai promis à mon père.

Enfin, j'espère.

— Tiens, enfile ça dans ton oreille. Amorce Jayce.

Je saisis le petit objet et l'enfonce dans mon oreille, percevant seulement un petit grésillement.

— Laisse-moi juste quelques petites secondes pour le connecter. Ajoute-t-il en pianotant sur son ordinateur.

Je hoche la tête, regardant à travers les vitres du véhicule qui roule relativement vite sous cette nuit noire. Je parviens à discerner la lune blanche et éclairée, amenant un peu de légèreté sur cette toile sombre.

Puis un petit bip sonore me surprend.

— C'est bon, tu as entendu le son ?

— Oui, je réponds, et tu vas pouvoir m'entendre juste avec ça ?

— Nous t'entendrons, mais toi tu ne nous entendras pas.

— Ce n'est pas comme si j'avais besoin de communiquer avec vous. J'ajoute.

— Tu as raison, le mieux est que tu restes concentré sur Hamilton.

J'acquiesce et le silence reprend le dessus, me laissant profiter de ce dernier moment de calme. Prêt à découvrir l'avant-goût de ce système dans lequel je vis depuis ma naissance. En y pensant, j'ignore même ce que fait mon géniteur, quel genre de magouilles il exerce pour en faire partie, n'ayant jamais rien découvert de suspect chez lui.

Une bonne vingtaine de minutes plus tard, les roues des véhicules freinent dans les graviers.

Je souffle, et ajuste une dernière fois la veste de mon costume, descendant du minivan afin de rejoindre les deux hommes qui m'accompagnent. Un peu plus loin, le hangar est éclairé par une lumière blanche, l'acheteur m'y attendant sûrement déjà.

Je m'avance vers eux, m'attendant à côté de la marchandise disposée sur des diables.

— Vous êtes prêt, Monsieur ? Me demande l'un des deux hommes

— Allons-y, Je réplique après leur avoir lancé une œillade complice.

Les mains dans les poches de mon pantalon, nous nous rendons tous les trois vers le bâtiment. La porte nous est ouverte dans un vacarme grandiloquent et je me retrouve face à un homme dans la cinquantaine, faisant les cent pas.

En me voyant, il s'arrête me permettant d'admirer son visage suffisant qui me catalogue de la tête aux pieds. Tout en esquissant par la suite un sourire en coin qui le rend plus que flippant.

Projet 7 : Abolition T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant